le nouveau visage du service des urgences du CHU de Casablanca

le nouveau visage du service des urgences du CHU de Casablanca
le nouveau visage du service des urgences du CHU de Casablanca

C’est une de ces expériences qui change radicalement et pour le mieux les relations entre les citoyens et l’administration. Lorsqu’il s’agit d’un service public de santé, notamment dans la plus grande métropole du pays, on ne peut que se réjouir. Visiter le nouveau service des urgences du CHU de Casablanca, c’est vivre un véritable changement de paradigme en santé publique. Un bâtiment flambant neuf à la propreté irréprochable, des équipes nombreuses et très actives, des équipements parmi les plus modernes du secteur, un flux étudié… Tous les ingrédients pour un fonctionnement optimal sont réunis.

Parmi les plus importants d’Afrique

Ouvert au public en septembre dernier, ce service accueille en moyenne 300 patients par jour, soit un patient toutes les cinq minutes, résume le professeur Mohamed Benghanem Gharbi, directeur de l’hôpital Ibn Rochd. “Il s’agit de l’une des plus grandes structures de ce type en Afrique. Toutes les spécialités y sont représentées avec des équipes tournantes tous les jours de la semaine, 24h/24.», nous explique-t-il. Le service est doté des équipements les plus modernes, que ce soit en termes de scanners, d’IRM ou d’échographie. En prime, un outil qui, pour sa petite taille, permet de réaliser des prises de sang en moins de 10 minutes pour des situations ne pouvant attendre plus longtemps ou nécessitant un affinement rapide du diagnostic.

Professeur des enseignements supérieurs, médecin spécialisé en réanimation anesthésie et urgentiste, mais surtout chef du service des urgences, Mohamed Mouhaoui est très fier. Il nous explique que ses patients sont soit des cas urgents qui arrivent directement, notamment via le SAMU, soit des cas émanant d’autres hôpitaux via le centre de coordination régional. C’est un autre point fort des urgences : la gestion des flux. Par ailleurs, et afin d’éviter tout encombrement des locaux, seuls le patient et un accompagnant sont admis.

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A l’intérieur, et au niveau du service d’accueil, la plateforme dispose d’un service dédié au premier diagnostic. On y trouve également une salle de réanimation ainsi que pas moins de 23 boxes, chacun dédié à une spécialité donnée ou un traitement particulier. C’est le cas par exemple de l’unité de thrombolyse, un traitement médicamenteux classique des accidents vasculaires cérébraux permettant de dissoudre le caillot sanguin qui obstrue l’artère cérébrale. Ce traitement doit être administré dans les 4h30 suivant les premiers symptômes de l’AVC.

«L’objectif est de fournir les soins les plus adaptés le plus rapidement possible.», explique le professeur Mouhaoui. Le service dispose également de trois salles d’opération pour les interventions urgentes. Un autre motif de fierté est la mise en place in situ d’une unité de simulation des différentes interventions et premiers secours. Si une telle formation est disponible dans les facultés de médecine, c’est une première dans un hôpital public au Maroc.

Par Adil Gadrouz

06/01/2025 à 12h26

 
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