à Cuzion, comment ce moulin oublié est-il devenu le QG des week-ends entre amis ?

à Cuzion, comment ce moulin oublié est-il devenu le QG des week-ends entre amis ?
à Cuzion, comment ce moulin oublié est-il devenu le QG des week-ends entre amis ?

Un matin de décembre, la passerelle himalayenne, suspendue au-dessus de la Creuse, disparaît sous un ciel maussade. Au pied de cette prouesse architecturale, un ancien moulin abrite aujourd’hui un gîte à l’histoire tout aussi incroyable. A l’intérieur, l’écho des pas se mêle aux récits de ceux qui ont fait revivre ce lieu chargé d’histoire : André Guilbaut, maire de Cuzion, Lionel Perrot, président du syndicat mixte du lac d’Éguzon et de sa vallée, et Emmanuelle Daout, gardienne. du lieu depuis trente-cinq ans.

“Il est l’un des rares à ne pas avoir coulé sous l’eau”

« Ce bâtiment était à l’origine un moulindit André Guilbaut. Le tournage a cessé dans les années 1930, noyé par la croissance des barrages hydroélectriques. Parmi les seize moulins qui bordaient la rive droite de la Creuse, celui-ci est l’un des rares à ne pas avoir coulé sous l’eau, perché juste assez haut. »

Propriété de l’Union hydroélectrique, puis d’EDF après nationalisation, le moulin est devenu une colonie de vacances avant d’être abandonné après la Seconde Guerre mondiale. L’édifice tombe en ruine, livré à la végétation et aux aléas du temps.

Depuis la passerelle himalayenne, une vue imprenable sur le lodge, entre nature et histoire.
© (Photo NR, Thierry Roulliaud)

C’est en 1984 qu’une poignée d’élus locaux décident de lui donner une seconde vie. « L’association mixte du Lac d’Éguzon, créée pour développer l’offre touristique, a racheté le moulin pour un franc symbolique »explique Lionel Perrot. S’ensuivent des mois de travaux titanesques : électricité, eau, toiture, tout est à refaire. En juillet 1988, un lodge est ouvert.

Un refuge entre amis

Depuis, le moulin de Châteaubrun réhabilité ne désemplit pas. « Nous accueillons principalement des groupes d’amis ou des familles en quête de nature »sourit Emmanuelle Daout. Avec une capacité totale d’une cinquantaine de personnes, réparties entre dortoirs, chalets et campings, le lodge est devenu une adresse prisée.

« La grande salle à manger, qui servait autrefois de dortoir, est aujourd’hui le cœur des festivités. Les groupes adorent le cadre : les sentiers de randonnées, le calme absolu, le GR 654 qui passe à deux pas. Sans oublier le canoë, très apprécié ici. »

Dans la grange, un dortoir a été aménagé et peut accueillir près de dix personnes.
© (Photo NR, Thierry Roulliaud)

Cependant, malgré son succès, Emmanuelle rêve de voir l’activité se prolonger au-delà des week-ends chargés entre mars et novembre. « En semaine, c’est plus calme. Nous manquons encore de visibilité, surtout en hiver. Mais avec 1 300 nuitées l’an dernier, nous progressons. »

De la pierre à l’âme

Au-delà des chiffres, le lieu a conservé une âme. La Creuse, imperturbable, continue de serpenter.

« Ce lodge est un lodge pour faire la fête.conclut Emmanuelle, les yeux brillants. Noël, Nouvel An, Pentecôte : on y danse, on y rit. Et je suis ici depuis 1988 pour veiller sur tout ça. »

Emmanuelle Daout est la gardienne des lieux depuis trente-cinq ans.
© (Photo NR, Thierry Roulliaud)

 
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