Les chiffres révélés par l’Agence du Bassin Hydraulique du Sebou, et relayés par Maa Dialnaune plateforme affiliée au ministère de l’Equipement et de l’Eau, dresse un tableau pour le moins alarmant : la région est confrontée à une crise de l’eau sans précédent.
Du 1er septembre au 27 décembre 2024, les précipitations dans le bassin du Sebou ont atteint seulement 96 mm, soit une baisse de 58% par rapport à la moyenne habituelle de cette période. Cette tendance, loin d’être temporaire, s’inscrit dans une succession de six années de sécheresse qui ont vu les réserves d’eau considérablement réduites. Pire encore : la dernière année hydrologique (2023-2024) a enregistré une pluviométrie cumulée de seulement 431 mm, soit un déficit de 29% par rapport aux moyennes saisonnières.
Lire aussi : Stress hydrique : ces chiffres qui donnent des frissons
Le constat est encore plus inquiétant en ce qui concerne l’alimentation en eau des barrages du bassin. Entre septembre et décembre 2024, cette dernière n’a reçu que 106 millions de mètres cubes, soit un déficit abyssal de 86% par rapport aux niveaux habituels. Cette tendance avait déjà commencé l’année précédente, lorsque les barrages de la région n’avaient collecté que 1,18 milliard de mètres cubes d’eau, soit une baisse de 72 % sur un an.
Face à cette urgence, des mesures drastiques ont été mises en place, notamment la construction d’usines de dessalement d’eau de mer, la planification de quatre grands barrages à court terme et d’une quarantaine de petits barrages et réservoirs collinaires. L’accent est également mis sur l’économie de la demande en eau, un impératif pour assurer la pérennité des ressources.