C’est la fin d’un établissement public industriel et commercial (EPIC) qui marque le début de la gestion communale. Le 18 décembre, lors du dernier conseil municipal de l’année, les élus istriens ont voté la fin de la structure actuelle en charge du centre équestre du Deven pour en instaurer une gestion municipale. Notamment : la santé financière du club.
« Nous arrivons à cette situation pour plusieurs raisons, explique le maire (DVG) François Bernardini. Celle qui concerne la structure, qui est un établissement public industriel et commercial qui exerce beaucoup d’activités mais dont les revenus sont insuffisants par rapport à la prestation globale rendue. La seconde est que, comme l’a souligné la chambre régionale des comptes, cette structure recevait régulièrement des subventions importantes pour rééquilibrer ses comptes. Troisièmement, le fait que nous ayons une dimension sociale importante dans ce centre équestre, qui mène diverses actions en direction des personnes handicapées, fait que nous avons aujourd’hui beaucoup de dépenses qui dépassent les moyens et les besoins de la Ville d’Istres. Cependant, le conseil départemental ne peut pas intervenir financièrement car nous sommes en EPIC. »
Le centre équestre du Deven passe donc sous gestion communale dès le 1est Janvier 2025 pour avoir « viabilité plus sûre « . Pour le fonctionnement de la structure, qui sera rattachée au service des sports, les élus ont également voté l’octroi d’une subvention de 295 000 euros ainsi que la mise à disposition de 100 000 euros d’avance budgétaire.
Ce changement passe également par le transfert du personnel du club équestre vers la commune, soit deux postes de contrats temporaires saisonniers, neuf contrats d’apprentissage et onze postes permanents qui viendront s’ajouter au tableau des effectifs communaux. François Bernardini précise néanmoins que malgré « une discussion tenue pour que tout le monde en profite, certains ont préféré se retirer ».
Laurent Brémaud, adjoint au maire chargé du personnel et des centres sociaux, abonde dans le même sens : « Nous avons travaillé le plus étroitement possible pour trouver la meilleure issue. Nous avions trois agents qui bénéficiaient d’avantages spécifiques, à savoir l’octroi de boxes pour pouvoir y installer leurs chevaux, nous maintenons ces avantages en nature. »
Sur le plan de la forme, le centre équestre Le Deven évolue donc vers « récupérer un peu d’argent à la hauteur du service rendu », mais au fond, aucun changement pour les utilisateurs. Les cours d’équitation se poursuivent, tout comme l’organisation de compétitions sportives en partenariat avec les associations utilisatrices du site, la pension des chevaux des propriétaires, la formation professionnelle et l’accueil de séminaires. Le centre d’équitation adaptée et d’équithérapie poursuit également son activité. Le club accueille 60 cavaliers en séances individuelles, 14 établissements spécialisés dont des Ehpad sur une base hebdomadaire, ainsi que des cours Ulis. Des missions de service public que la Ville espère pérenniser en insufflant une nouvelle santé financière au centre équestre.