Le Maroc dans le Top 10 des exportateurs de produits Green-tech vers les principales économies mondiales

Le Maroc dans le Top 10 des exportateurs de produits Green-tech vers les principales économies mondiales
Le Maroc dans le Top 10 des exportateurs de produits Green-tech vers les principales économies mondiales

Dans un monde confronté à la menace urgente de changement climatiqueles principales économies mondiales – la Chine, l’Union européenne (UE) et les États-Unis – intensifient leurs efforts pour limiter émissions de gaz à effet de serre. Grâce à des initiatives telles que l’Inflation Reduction Act (IRA) aux États-Unis, le système d’échange de quotas d’émission (ETS) de l’UE et les normes sur les carburants en Chine, les économies de ces puissances perturbent la demande mondiale de produits de technologie verte. Cette transition constitue une opportunité majeure pour les pays en développement, dont les exportations vers ces trois blocs représentent déjà environ 185,6 milliards de dollars, selon une nouvelle analyse de la Banque mondiale, menée par 4 experts de l’Institution.

Les politiques climatiques actuelles, telles que subventions vertes et le taxes sur le carbonestimuler la demande mondiale de technologies vertes telles que les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries et les véhicules électriques. Le marché des technologies vertes devrait quintupler entre 2023 et 2032, selon les estimations. En outre, les exportations de minéraux essentiels des pays en développement, actuellement évaluées à 246,4 milliards de dollars par an, pourraient doubler d’ici 15 ans.

Le Maroc parmi les grands gagnants

“Les grands gagnants à court et moyen terme sont les pays qui exportent principalement vers les trois plus grandes économies mondiales”, souligne l’étude. Cela concerne en particulier le Macédoine du Nordde la Tunisiede Mexiquede la Serbie un toi Maroc.

L’étude est basée sur l’exposition sectorielle, qui mesure la valeur des exportations de produits de technologie verte d’un pays vers la Chine, l’UE et les États-Unis en pourcentage de ses exportations totales de produits de technologie verte dans le monde. . À cela s’ajoute l’exposition économique qui mesure la valeur de ces exportations vers ces trois marchés en pourcentage du PIB. Les données couvrent les exportations de produits de technologie verte et de leurs composants : panneaux solaires, éoliennes, véhicules électriques et composants, y compris les batteries, mais à l’exclusion des minéraux critiques.

Dans ce contexte, la Macédoine du Nord, la Tunisie et le Mexique se distinguent par leur forte exposition économique aux exportations vertes, représentant respectivement 11,6%, 9,4% et 5,7% de leur PIB. Ces pays profitent déjà de leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales pour tirer parti de la demande croissante de technologies vertes.

Source : Banque mondiale

Une performance tirée notamment par l’industrie automobile

Le Marococcupe pour sa part une position stratégique dans ce domaine transition écologique mondiale. Avec une exposition économique de 4% de son PIB et une exposition sectorielle de 87%, le pays se positionne dans le Top 10 (8ème) des pays exportant des produits-composants de Green-tech vers la Chine, l’UE et les Etats-Unis. Uni. Ce qui place le Maroc parmi les deux leaders régionaux en Afrique, aux côtés de la Tunisie. L’Industrie automobile marocainenotamment dans le secteur des véhicules électriques, ainsi que les initiatives dans les énergies renouvelables, renforcent son attractivité en tant que partenaire commercial. De plus, sa proximité avec l’Europe offre un avantage concurrentiel indéniable pour conquérir une part croissante de ce marché en pleine expansion.

Selon l’étude, si l’augmentation de la demande de composants pour véhicules électriques aux États-Unis profitera principalement au Mexique, d’autres pays à revenu intermédiaire dotés de capacités de fabrication automobile, à savoir le Maroc, la Turquie et la Turquie, le Viet Nam, verront leurs ventes augmenter de véhicules électriques à l’Union européenne.

Par ailleurs, pour les pays en développement, les opportunités offertes par cette nouvelle donne mondiale s’accompagnent néanmoins de défis importants. La prolifération des politiques climatiques et des normes environnementales risque d’augmenter les coûts de mise en conformité pour les exportateurs. Par exemple, les normes variables en matière de décarbonation de l’acier ou de traçabilité du carbone dans les chaînes de production nécessitent des efforts considérables en termes de ressources et d’infrastructures.

Étapes à suivre

Afin de surmonter ces obstacles et de maximiser les avantages de transition verteles pays en développement peuvent adopter plusieurs stratégies. Ils doivent promouvoir les énergies renouvelables, accompagner les entreprises dans leur démarche de décarbonation et faciliter l’adoption de nouvelles technologies à travers des réductions tarifaires et des politiques incitatives. Attirer les investissements étrangers dans les secteurs verts, combiné au renforcement des infrastructures de qualité et des mécanismes de traçabilité, sera essentiel pour améliorer leur « compétitivité carbone ».

Les grandes économies, pour leur part, doivent éviter les mesures protectionnistes qui limiteraient les opportunités pour les pays en développement. Une coopération renforcée, grâce à l’harmonisation des normes et à une assistance technique accrue, est essentielle pour garantir une transition juste et inclusive.

En fin de compte, cette transition écologique offre une opportunité unique aux pays en développement comme Maroc consolider leur position sur le marché mondial tout en participant activement à l’effort collectif pour un avenir durable. Grâce à des politiques adaptées et à une étroite collaboration internationale, notamment avec des organisations multilatérales comme la Banque mondiale, ces pays peuvent non seulement répondre aux demandes croissantes des marchés verts, mais aussi jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique et l’élimination de la pauvreté.

 
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