Le 23 décembre 2024, M. Jean-Français Blanco a déposé, au nom de Tuncay Cilgi, conseiller municipal de Pau, une plainte pour diffamation publique à caractère raciste contre un élu.
Le 23 décembre 2024, Me Jean-François Blanco a déposé, au nom de Tuncay Cilgi, conseiller municipal de Pau, une plainte pour diffamation publique à caractère raciste. Cette démarche fait suite à la réception, le 19 décembre, d’une lettre anonyme aux propos racistes, xénophobes et menaçants, adressée à M. Cilgi après son intervention au conseil municipal du 16 décembre.
Lors de cette séance, Tuncay Cilgi a exprimé son incompréhension face au cumul des fonctions de maire et de premier ministre par François Bayrou. Cette lettre virulente, qui s’inscrit dans des thématiques d’extrême droite, reprend la théorie du « grand remplacement » et conteste la légitimité de M. Cilgi, bien qu’élu au suffrage universel, à prendre part au débat public en raison de son origine étrangère. .
La gestion municipale critiquée
L’avocat a également dénoncé la manière dont la mairie de Pau a traité ce courrier. « Cette lettre a été déposée à la mairie dans une enveloppe vierge, puis envoyée au domicile de mon père par les services communaux, sans information préalable, sans même une lettre d’accompagnement. Je déplore cette méthode et cette négligence qui ont aggravé la violence de cette agression raciste”, a-t-il déclaré sur sa page Facebook.
Selon Tuncay Cilgi, la mairie aurait dû appliquer l’article 40 du Code de procédure pénale en informant immédiatement le procureur et en tenant la victime informée. Cette omission, selon lui, a amplifié la portée de l’agression.
Une détermination à défendre la démocratie
Face à cette situation, l’avocat de Tuncay Cilgi réaffirme sa détermination : « Le racisme n’est pas une opinion mais un délit pénal. Tuncay Cilgi poursuivra, malgré les pressions et les menaces, son action d’élu et sa participation au débat démocratique.
Il espère aussi un soutien explicite de François Bayrou, maire de Pau et actuel premier ministre, dans cette épreuve. “J’ose espérer que François Bayrou exprimera son soutien”, a conclu Me Blanco, son avocat, rappelant que cette plainte dépasse le contexte individuel pour véhiculer un message fort : aucune expression raciste ne peut être tolérée dans le débat public.