“que tout le monde s’amuse”

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Toute cette aventure repose sur un constat de Séverine Aguergaray, éducateur auprès d’adolescents handicapés : « J’ai vu que ces jeunes ne trouvaient pas de clubs de danse dans lesquels s’épanouir. Je me suis dit “pourquoi ne pas lancer un projet” autour de ça”, se souvient la jeune femme en compagnie du président de Handi’Moov, Marcel Proust, à Meaux (Seine-et-Marne).

Le voici maintenant trois mois que l’association propose des cours pour tous et pour tous les âges.

« Les danseurs ont tous un handicap moteur ou mental. Nous avons un cours pour adultes et aussi pour adolescents. Ils ont lieu le jeudi soir à l’espace municipal Louis Braille », explique le deux bénévoles de l’association.

Ils savent cependant que de nombreux clubs et associations mettent tout en action inclure le plus de membres possible dans leur structure. « De nombreux clubs ouvrent leurs portes aux personnes handicapées, et c’est tant mieux. Mais tous les handicaps ne sont pas compatibles avec des cours de danse ordinaires », expliquent les éducateurs.

Des cours adaptés à chacun

Cette aventure est aussi une histoire de famille. « Au bureau, on se compte sur les doigts d’une main, et beaucoup de bénévoles sont notre famille », sourit Séverine Aguergaray.

Les deux éducateurs le confirment, chaque cours est établi selon plusieurs critères. « Nous construirons les cours en fonction des demandes. Nous accueillons des adolescents de 12 à 18 ans, et des adultes de 25 et 30 ans. Dans les semaines à venir, des personnes plus âgées viendront tester les cours. Nous verrons ensuite comment ouvrir davantage de créneaux dans les années à venir », annonce le président de Handi’Moov, Marcel Proust.

Faites-vous connaître

Chaque participant apprendre et comprendre à votre rythme et les éducateurs doivent faire fais attention à ça. « Certaines personnes ne comprennent pas immédiatement les instructions. Il leur faut du temps pour assimiler, pour mémoriser… tout le monde ne va pas à la même vitesse. Nous nous adaptons à chaque personne et à son état de santé. Si quelqu’un est trop fatigué ou ne veut pas, nous essaierons de le faire participer d’une manière différente. Par exemple, le danseur peut nous aider dans la préparation du cours, en vérifiant si tout le monde fait correctement les mouvements. Nous sommes attentifs à la bonne ambiance et à la bienveillance du groupe », explique Séverine Aguergaray, avant d’évoquer l’une des choses les plus importantes de ses cours : s’amuser.

« L’objectif est que tout le monde s’amuse. Nous souhaitons également créer des liens avec les familles. Le plaisir et l’épanouissement sont les moteurs », confie-t-elle.

Depuis quelques temps, Handi’Moov se multiplie les apparitionsafin d’obtenir un peu plus visibilité. « Nous avons participé à « La Nuit des Ceintures d’Or » le 30 novembre au Colisée de Meaux. Les fonds de cette soirée nous ont été reversés et nos pratiquants ont été applaudis et félicités. Nous annonçons également que Handi’Moov proposera un spectacle de fin d’année », se réjouissent Marcel Proust et Séverine Aguergaray.

« Depuis septembre, nous essayons de nous faire entendre et connaître, nous avons fait un podcast avec la ville de Meaux notamment », se rappellent les deux amis, bien décidés à faire bouger les lignes pour l’épanouissement de leurs danseurs.

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