Limoges, ami des cryptomonnaies ? Jérémy Eldid, élu d’opposition et patron du PRG en Haute-Vienne, y croit

Limoges, ami des cryptomonnaies ? A l’image de la ville de Talence, en Gironde, première commune de à avoir accepté les paiements en bitcoin et autres cryptomonnaies, l’élu Jérémy Eldid (PRG) souhaite que Limoges ne rate pas le coche. Il a écrit en ce sens au maire et au président de l’agglomération.

Pourquoi vouloir faire de Limoges une ville crypto-friendly ?

« Notre ville souffre d’un manque de dynamisme et, en parallèle, nous cherchons à développer des commerces en centre-ville. Or, nous sommes dans un contexte national et international où les pays s’équipent en crypto, constituant des réserves, comme l’or. La cryptomonnaie est un vrai sujet. Limoges doit rester au courant, ne pas rater le train qui avance. »

Mais concrètement, qu’attendez-vous ?

« Que le maire et le président de l’agglomération jouent un rôle facilitateur. En gros, il faudrait créer un groupe de travail sur le sujet, mettre en place un partenariat avec une plateforme de paiement (comme Binance Pay ou Lyzi par exemple, réglementée par l’Autorité des marchés financiers), sensibiliser les commerçants à ce nouveau type. paiement. J’en ai parlé à un commerçant qui me disait l’autre jour : pourquoi pas, mais comment ça marche ? »

Vous indiquez dans votre lettre que l’exemple de Talence est intéressant.

« Oui et surtout l’exemple d’un boucher de Talence, un des premiers dans les années 80 à avoir accepté la carte bleue. Il était alors considéré comme fou. Nous avons assisté ensuite au développement des paiements par carte de crédit. Là, il fait de même avec la cryptomonnaie. Il y met beaucoup d’efforts. »

Pensez-vous vraiment que cela pourrait fonctionner ?

« Honnêtement, la plupart des utilisateurs de crypto sont très jeunes (48 % des détenteurs de crypto ont moins de 35 ans). Malgré l’augmentation des fonds enregistrés sur les crypto-monnaies, l’offre pour les dépenser est faible. C’est l’avenir. Limoges pourrait, cette fois, être pionnière en organisant des conférences sur le sujet. On pourrait réunir des traders, des influenceurs, des experts sur le sujet, et pourquoi pas réaliser des levées de fonds pour financer des projets. Les cryptomonnaies ne sont pas une bulle qui risque d’éclater, il y a bien une réalité, un sujet qu’il faut prendre en compte. Et puis on a aussi une clientèle de luxe qui pourrait utiliser la crypto pour des achats chez Weston, Smuggler, Bernardaud, etc. »

Mais est-il utilisé ailleurs ?

« Oui à Talence donc chez une quinzaine de commerçants, mais aussi au Printemps à Paris. La manne financière est énorme. Plus de 12 millions de Français détiennent des cryptomonnaies. En 2024, entre 32,5 et 42,5 milliards en France ont été investis dans les cryptomonnaies. »

Qu’est-ce que cela changerait pour les commerçants ?

« Absolument rien de négatif. Les commerçants ne paieraient aucune commission, seraient payés en euros via la plateforme. Le seul risque qu’ils prendraient serait d’avoir encore plus de clients. C’est donc un pari sur l’avenir qui ne comporte aucun risque. »

 
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