C’est là que les versions divergent : Amélie assure que Karim l’a maintenue au sol, lui a mis la main sur la bouche pour l’empêcher de crier, et l’a forcée à se faire sodomiser. Terrifiée, la jeune femme a alors fui le taxi, laissant derrière elle ses affaires. Elle est allée porter plainte. Karim, de son côté, assure qu’il n’a rien fait de tout cela : pour lui, il s’agissait d’une relation sexuelle consensuelle, rien de plus.
Condamné d’abord par défaut (NDLR : par défaut signifie qu’il n’est pas venu se défendre) à 4 ans de prison par le tribunal correctionnel de Charleroi, Karim a rapidement fait appel à Me Lauvaux pour le défendre. Il a finalement été acquitté : le tribunal a estimé que le témoignage de la jeune femme, ainsi que le fait qu’elle ait laissé derrière elle son téléphone portable et son portefeuille, ne suffisaient pas à établir un crime.
Le jugement précédent a confirmé
Mais le parquet, qui réclamait une condamnation, a décidé de faire appel avec la victime. L’affaire a été de nouveau plaidée il y a quelques semaines devant la cour d’appel de Mons. “Le parquet a requis au minimum deux ans de prison, la partie civile a également requis une condamnation. Ils s’appuient sur le récit de la victime et sur une expertise de crédibilité psychologique qui a été réalisée.», a rappelé Me Fabian Lauvaux, l’avocat de Karim, qui avait demandé un acquittement avec le bénéfice du doute, estimant qu’il n’y avait notamment pas d’acquittement. “aucune preuve médico-légale dans le dossier ne confirmerait les accusations.”
Ce mardi 17 décembre, la cour d’appel de Mons a confirmé le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Charleroi. Des incohérences dans le récit dénoncé de la victime ont été relevées par la cour d’appel de Mons, notamment concernant les blessures corporelles dénoncées par la jeune femme. Un doute, en faveur de Karim, existe toujours et confirme l’acquittement.
