le fléau de la violence contre les surveillants pénitentiaires

le fléau de la violence contre les surveillants pénitentiaires
le fléau de la violence contre les surveillants pénitentiaires

Les deux affaires ont été liées au tribunal judiciaire de Poitiers jeudi 19 décembre 2024. Pour la même raison : des agressions contre des surveillants pénitentiaires. Le premier au centre de rétention de Vivonne, le deuxième au SAS, le service d’aide à la sortie à Pierre-Levée à Poitiers, un espace de semi-liberté pour permettre aux détenus de bénéficier d’un dispositif allégé et de préparer leur réinsertion.

C’est en octobre que le détenu du SAS s’en est pris aux agents. Il venait de consommer de l’alcool, de la bière, ce qui est interdit. Les policiers lui demandent de souffler dans un alcootest. Le détenu n’a aucune bonne volonté. Il a été sanctionné et a fait l’objet d’un constat d’incident. Sanction qui l’agace puisqu’il doit être libéré de détention en février 2025 après treize ans derrière les barreaux.

Une bouchée d’une minute

Pendant que nous essayons de le contrôler, il lance des coups. L’un des agents est même mordu pendant environ une minute. Présent à l’audience, il a montré au tribunal la trace de la morsure encore présente sur son bras, deux mois après les faits.

Un événement qui l’a marqué. A la barre, même s’il a tenté de contenir son émotion, l’évocation de ses enfants l’a fait craquer. « Nous y réfléchissons certainement. Mais nous devons comprendre que nous ne sommes pas les seules victimes. Quand j’ai appelé mes enfants pour leur expliquer, c’était le plus dur”» a-t-il exprimé avant de fondre en larmes.

Les conséquences auraient pu être dramatiques

Les surveillants de la prison de Vivonne sont restés plus confinés. Mais leur émotion est présente. Le premier à se présenter, un lieutenant supérieur, a reçu plusieurs coups de stylo à bille au ventre et au torse. Sans le gilet pare-balles qu’il portait à l’époque, les conséquences auraient pu être dramatiques.

Les faits se sont déroulés le 8 décembre. Lors de la distribution du repas, un détenu de l’unité disciplinaire s’énerve de ne pas avoir été écouté. Il parle très mal le français. Selon sa version à l’audience, il aurait demandé des vêtements parce qu’il avait froid. L’avocate de la partie civile a précisé dans son plaidoyer que, même dans la cellule disciplinaire, les détenus avaient droit à leurs effets personnels.

Frustré, il jette le repas aux surveillants avant de saisir un stylo. Les versions diffèrent selon qu’il l’avait dans sa poche ou dans sa manche. Il n’en reste pas moins qu’il s’en prend à plusieurs reprises au lieutenant chef. Il avait également sur lui un couteau en bois.

Il a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt. Le détenu du SAS a été condamné à quatorze mois de prison, dont six avec sursis.

 
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