AA / Tunis / Salim Boussaïd
The Bordeaux Administrative Court of Appeal has ruled illegal the construction of 4 reserves – called mega-basins – in the Sèvre Niortaise-Mignon (central-west), namely that of “Bois de la Châgnée” in Saint Sauvent (SEV14) , “Les Terres Rouges” in Sainte-Soline (SEV15), “La Queue à Torse” in Messé (SEV24) and “La Voie du Puits” in Mougon (SEV26).
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public mercredi par l’autorité judiciaire sur son site internet et consulté par Anadolu.
La Cour a estimé que le projet est susceptible de nuire aux « espèces végétales et animales protégées ».
Par conséquent, il a statué que « quatre réserves, dont celle de Sainte-Soline, sont illégales en l’absence d’une exemption [espèces protégées]» et annulé les autorisations accordées par les préfets concernés en 2017.
“Le tribunal constate que le projet est situé dans une zone sensible pour les oiseaux de plaine, notamment pour l’outarde naine, une espèce menacée rendue particulièrement vulnérable par la dégradation de son habitat depuis les années 1970”, peut-on lire dans l’argumentaire.
Selon la même source, « les éléments du dossier permettent de caractériser l’importance capitale pour la survie de cette espèce de la population d’outardes naines installée dans le secteur de la zone de protection spéciale de la Plaine de La Mothe-Saint- Héray-Lezay.
« Pour les quatre réserves les plus proches de cette zone, le projet est, compte tenu de ses caractéristiques, susceptible de détruire tout ou partie de l’habitat de cette espèce et de lui porter gravement atteinte », a constaté le tribunal administratif d’appel de Bordeaux.
La Cour « juge donc que l’autorisation délivrée est illégale faute de prévoir une dérogation [espèces protégées] y compris des mesures de protection pour l’outarde naine ».
Concernant l’utilisation des ressources en eau, la Cour a considéré que « le projet ne méconnaît pas le principe de gestion équilibrée et durable de l’eau » et ne pose pas de problème à ce niveau.
Pour rappel, les préfets des Deux-Sèvres, de la Charente-Maritime et de la Vienne avaient autorisé en 2017 la coopérative anonyme des eaux des Deux-Sèvres à construire et exploiter dix-neuf (puis réduites à 16) réserves d’eau. substitution dans le bassin Sèvre Niortaise-Mignon.
Plusieurs associations s’insurgeaient alors contre le projet et demandaient au tribunal administratif de Poitiers l’annulation de ces autorisations.
Après plusieurs modifications apportées au projet, « le tribunal administratif de Poitiers, par un jugement du 11 avril 2023, a considéré que ces modifications remédiaient aux illégalités constatées et a rejeté le recours formé contre l’autorisation délivrée à la société coopérative anonyme de l’eau de Deux Sèvres.
Les associations requérantes ont alors contesté ces jugements devant la cour administrative d’appel de Bordeaux qui a rendu sa décision ce mercredi.
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