Chez un coiffeur, le client n’aura droit qu’à la moitié de sa coupe. Le professionnel des ciseaux n’ayant pas de permis de travail, la police arrête immédiatement son activité.
Sept établissements ont été contrôlés ce lundi après-midi. Bars, barbiers, snacks… Une opération relativement classique pour la police nationale qui en organise régulièrement dans tous les quartiers de Toulon. « Nous avons beaucoup travaillé sur le centre-ville et nous voulons éviter toute déportation de la délinquance vers les quartiers périphériques. Et pour cela, il n’y a qu’une seule solution : être présent”souligne Jean-Michel Hornus, directeur adjoint de la police nationale du Var.
Les chiffres sont en tout cas plutôt satisfaisants selon la police. « La délinquance sur la voie publique est en baisse de 15,79 % cette année à Saint-Jean-du-Var. C’est mieux qu’ailleurs à Toulon, où la moyenne est de -11% ».
Sentiment d’insécurité
Malgré ces données, les habitants font état d’une insécurité ambiante. C’est notamment ce qui est ressorti de la dernière réunion du comité d’intérêt local. Saint-Jean, un quartier plus difficile qu’un autre ? Pas spécialement selon la police. Pour Jean-Michel Hornus, « Nous ne pouvons pas nous contenter de bons chiffres. Ce qui nous importe, c’est que la population en prenne conscience. Qu’un sentiment de sécurité puisse se développer.
Dans le quartier, chaque trimestre un groupe de partenariat opérationnel est organisé. Elle rassemble la police, la ville, mais aussi la préfecture, l’Éducation nationale et le comité d’intérêt local. L’idée est de partager des problèmes et surtout de travailler ensemble à des solutions.
Points de deal ?
Les habitants déplorent régulièrement la multiplication des points de deal aux alentours. Une impression qui, là encore, ne semble pas forcément fondée selon la police.
Lors de la vaste opération de lundi après-midi, une seule personne a été interpellée en possession de cocaïne. « Ces petites quantités ou encore la livraison à domicile de multi-produits, nous y sommes particulièrement attentifs, assure Jean-Michel Hornus. Notamment lorsqu’il y a détention parallèle d’armes blanches. Nous sommes ici dans des situations qui peuvent dégénérer et conduire à des violences ordinaires.»
Ce lundi, huit personnes ont été interpellées.