Par
Anne-Laure Petit-Hénon
Publié le
17 décembre 2024 à 18h54
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“Nos compatriotes traversent le pire”, a déclaré Emmanuel Macron en marge d’un déplacement à Lyon. Alors que le nouveau Premier ministre, François Bayrou, est critiqué pour avoir favorisé le conseil municipal de Pau en pleine crise mahoraise, le président de la République a promis de s’y rendre « dans quelques heures ». Dans l’archipel, la situation reste très difficile.
Un bilan provisoire de 22 morts
Le bilan provisoire atteint désormais 22 morts et 1 373 blessésselon les chiffres communiqués mardi soir par le ministère de l’Intérieur.
Mais les autorités craignent « plusieurs centaines » de morts, peut-être même « quelques milliers » dans le département le plus pauvre de France.
Le décompte est d’autant plus compliqué que Mayotte est une terre à forte tradition musulmane et que, selon les rites islamiques, le défunt doit être enterré le plus rapidement possible.
“70% des riverains ont été gravement touchés”, a expliqué Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, annonçant l’arrivée “dans les prochains jours” de 400 gendarmes supplémentaires pour prêter main-forte aux 1.600 gendarmes et policiers présents sur le site. ‘archipel.
Des tensions apparaissent, un couvre-feu dès ce soir
Les autorités sur place ont constaté que “des tensions commencent à apparaître”, les gens se ruent vers les stations-service, dont les deux tiers sont réquisitionnés pour des véhicules d’urgence.
« Tout le monde se précipite dans les magasins pour chercher de l’eau. C’est une pénurie généralisée», explique Ali Ahmidi Youssouf, un Comorien de 39 ans qui marche sur la route avec quelques bouteilles à la main.
Pour assurer la sécurité et éviter les pillages, couvre-feu sera mis en œuvre mardi soir de 22h à 4h du matin
«Assurer les besoins vitaux»
Arbres déracinés, débris jonchant les collines à perte de vue, bateaux entassés : sur Petite-Terre, à Mayotte, le décor est apocalyptique plus de trois jours après le passage du cyclone.
Ce mardi midi, le réseau de téléphonie mobile restait toujours indisponible à 80 %, selon les autorités, et près de la moitié de l’archipel est toujours privée d’électricité.
La priorité estt pour assurer les « besoins vitaux » aux habitants de l’eau et de la nourriture, a insisté Bruno Retailleau, la situation sanitaire continuant de se dégrader.
Les opérations de déblaiement se poursuivent : environ 80 % du réseau départemental et national a été déminé mardi.
Sur l’archipel, premier désert médical de France, le seul hôpital, fortement endommagé, a retrouvé “quelque 50%” de son activité, a indiqué François Bayrou, et sera épaulé par un hôpital de campagne à partir de jeudi.
Afin de renforcer ses effectifs sur place, la police nationale a lancé un appel à volontaires « de tous secteurs » pour « au moins quatre semaines ».
SourceAFP
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