©PHOTOPQR/LE COURRIER PICARD/CRUZ; Authie ; 23/02/2023 ; Authie – déplacement de Jean-Noël-Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications autour des enjeux du numérique dans les territoires – Ici le village d’Authie. Photo Manon Cruz
Malgré un taux de couverture internet élevé dans le pays, certaines zones rurales belges, notamment en Wallonie (provinces de Luxembourg, Namur, Liège et Hainaut), restent mal desservies en internet haut débit. Ces zones dites « blanches » ou « à faible connectivité » représentent un enjeu majeur dans une société où l’accès à une connexion rapide est devenu indispensable.
Qu’est-ce qu’une zone blanche ?
Les zones blanches désignent les régions où la connexion internet fixe offre un débit inférieur à 100 Mbps, seuil minimum défini par les normes européennes depuis 2018. Elles concernent souvent des localités rurales ou peu peuplées, où les opérateurs jugent économiquement moins intéressant d’investir dans des infrastructures modernes. Actuellement, environ 140.000 foyers belges n’ont pas accès à une vitesse de téléchargement de 100 Mbps.
Un problème amplifié par la pandémie
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance d’une connexion Internet fiable, tant pour travailler à domicile que pour accéder à l’éducation ou aux services en ligne. Les zones blanches compliquent le quotidien des habitants, limitant leurs interactions professionnelles, sociales et éducatives.
Initiatives pour réduire les zones blanches
Le Plan national pour le haut débit fixe et mobile, lancé en 2021, vise à éliminer les zones blanches d’ici 2025 grâce à des investissements dans les infrastructures et à l’amélioration de la couverture des réseaux fixes et mobiles. En Wallonie, le programme « Last Mile », lancé en début d’année, vise à connecter les foyers mal desservis au très haut débit. En Communauté germanophone, un partenariat public-privé prévoit une couverture complète en fibre optique d’ici 2026. Les opérateurs télécoms, comme Proximus et Orange, investissent dans des technologies mixtes, combinant fibre optique et liaisons radio, pour connecter les zones les plus vulnérables. plus isolé.
L’IBPT propose des cartes interactives pour visualiser la couverture des réseaux fixes et mobiles, aidant ainsi les consommateurs à choisir l’opérateur le mieux adapté à leur région.
Des défis techniques et financiers
Les zones blanches restent souvent situées dans des régions aux infrastructures difficiles d’accès, nécessitant des investissements importants. La distance entre les habitations et les bornes internet ou l’utilisation de technologies anciennes, comme les câbles en cuivre, rendent également difficile l’amélioration de la connectivité.
Vers un avenir connecté
Grâce aux efforts conjugués des autorités et des opérateurs, des progrès significatifs sont réalisés. En février 2024, 16 690 foyers supplémentaires étaient connectés au très haut débit grâce à de nouvelles infrastructures. D’ici 2025, de nombreuses zones rurales devraient enfin bénéficier d’une couverture internet répondant aux besoins actuels.
Que faire si vous êtes concerné ?
Si vous rencontrez des problèmes de connectivité, plusieurs solutions s’offrent à vous :
- Effectuez un test de vitesse pour évaluer la qualité de votre connexion.
- Contactez votre opérateur pour les améliorations prévues.
- Signaler les problèmes sur la plateforme Digital Wallonia Connect.
- Consultez les cartes de couverture de l’IBPT pour choisir un opérateur adapté à votre région.
Même si la Belgique n’est pas le pays le moins performant d’Europe, des efforts restent nécessaires pour garantir un accès universel à l’internet à haut débit, désormais indispensable dans la vie quotidienne.