La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a partagé avec ses membres un bilan détaillé des travaux relatifs à la loi de finances 2025.
Ce document met en lumière les efforts déployés par l’organisation pour promouvoir la compétitivité des entreprises marocaines, notamment les très petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent 95% de ses membres.
Depuis mars 2024, la CGEM mène une large consultation auprès de ses fédérations, de ses antennes régionales et de ses commissions. Cette démarche participative a permis de récolter près de 200 propositions dont une synthèse a été transmise au gouvernement en juillet. Certaines de ces recommandations ont été intégrées dans la première version du Projet de loi de finances 2025 (PLF) dévoilée en octobre, tandis que d’autres ont été négociées avec succès au Parlement.
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Parmi les mesures phares figure la révision du barème de l’impôt sur le revenu (IR), qui s’inscrit dans le cadre de l’accord social d’avril 2024. Cet allègement fiscal, destiné à améliorer le pouvoir d’achat des salariés, a été complété par une augmentation de l’exonération pour les salariés. des paniers-repas, portés à 40 dirhams. Ces dispositions, selon la CGEM, devraient bénéficier directement aux PME tout en stimulant la consommation et la croissance économique.
L’organisation s’engage également à protéger la production locale face à la concurrence internationale. Elle a notamment obtenu des aménagements fiscaux comme l’augmentation des droits de douane sur le miel de table et l’instauration d’une TVA de 20% sur la levure sèche importée. Une taxe à l’importation de 200 % sur le CBD a également été mise en place, démontrant l’ambition de développer ce secteur émergent.
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Dans le cadre de la fiscalité des groupes, plusieurs amendements ont été introduits pour faciliter les restructurations d’entreprises. Ces réformes incluent l’assouplissement des conditions d’accès au régime de restructuration et la mise en place d’un report d’impôt lors des transferts d’actifs au sein d’un même groupe. Ces mesures visent à renforcer la compétitivité des entreprises marocaines en leur offrant plus de flexibilité dans leurs opérations.
Pour encourager l’investissement, la CGEM a obtenu des dispositions incitatives comme l’extension de l’exonération de TVA sur les équipements destinés à l’enseignement privé et à la formation professionnelle. La baisse progressive du taux du prélèvement à la Source sur les dividendes distribués est également prévue, de 15 % en 2024 à 10 % en 2027.
En perspective, la CGEM ambitionne de poursuivre ses efforts à partir du premier trimestre 2025, notamment sur la refonte de la fiscalité locale, le ministère de l’Investissement. La mise en œuvre de la Charte d’investissement dédiée aux PME fait également partie de ses priorités.
Pour la CGEM, ces réformes sont essentielles pour stimuler la compétitivité du tissu économique marocain et créer les conditions d’une croissance durable. Porte-parole des entreprises auprès des pouvoirs publics, l’organisation réaffirme son rôle stratégique pour accompagner les mutations économiques du pays.