Manche. Morgane ne pouvait pas quitter le domicile où elle a été retrouvée, selon ses déclarations

Manche. Morgane ne pouvait pas quitter le domicile où elle a été retrouvée, selon ses déclarations
Manche. Morgane ne pouvait pas quitter le domicile où elle a été retrouvée, selon ses déclarations

Morgane, 13 ans, a disparu le 25 novembre, à Pabu, dans les Côtes-d’Armor. Elle a été retrouvée saine et sauve ce mardi à Coutances, dans la Manche. Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a donné quelques précisions sur l’affaire ce mercredi lors d’un point presse.

Morgane retrouvée dans une maison, un homme interpellé à son travail

L’écolière, disparue sur le chemin de l’école, a été retrouvée dans un foyer pour jeunes travailleurs de Coutances. La personne qui l’hébergeait, un homme de 21 ans originaire d’Ille-et-Vilaine, a été placée en garde à vue pour « enlèvement, séquestration de mineur de moins de quinze ans ». Il travaillait dans une bijouterie à Coutances et a été interpellé sur son lieu de travail.

Porte et volets fermés

Morgane a été retrouvée dans la chambre du foyer pour jeunes travailleurs occupée par le jeune homme interpellé. Elle a affirmé qu’elle ne pouvait pas sortir et que les volets étaient fermés pour qu’elle ne soit pas vue. Elle avait accès à l’ordinateur du jeune homme et pouvait se connecter à Internet. Elle a également expliqué qu’elle s’était disputée avec lui, lui reprochant de ne pas suffisamment prendre soin d’elle et d’avoir faim. Interrogé de son côté, le jeune homme a expliqué qu’il avait verrouillé la porte, mais qu’elle pouvait être ouverte de l’intérieur et qu’il avait montré à Morgane comment faire.

Un témoignage décisif

Le suspect raconte avoir rencontré Morgane il y a trois mois sur Snapchat. Elle lui aurait fait part de son mal-être et de l’altercation avec ses parents au sujet de son addiction aux téléphones portables et aux réseaux sociaux, et lui aurait demandé de venir la chercher. Il aurait conduit l’écolière jusqu’à son domicile et aurait réussi à la faire entrer par une issue de secours. Un ami virtuel propose alors au suspect de prendre en charge Morgane. C’est pourquoi il se serait rendu en voiture, avec elle, dans la nuit du 7 décembre, près de Bordeaux en Gironde, au domicile de cette amie. Mais la mère, « compte tenu de l’heure tardive », leur a demandé de rebrousser chemin. Elle a également reconnu Morgane dans la voiture, et a donc prévenu la police.

Le suspect déjà accusé de « soustraction de mineur »

Au casier judiciaire du suspect figure une condamnation pour excès de vitesse en 2022. Il ne figure pas au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais), mais devait comparaître ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Beauvais, pour « soustraction de mineure » sur un Jeune fille de 14 ans, en avril 2024, dans l’Oise. Le procureur va donc demander le placement du jeune homme en détention provisoire.

“Aucune lésion”

“Aucune lésion” n’a été constatée lors des examens médicaux – cutanés et gynécologiques – pratiqués sur Morgane, toujours hospitalisée, a également annoncé le procureur. Des échantillons ont été prélevés pour déterminer si l’adolescent avait eu des relations intimes récentes. Le suspect et l’écolière ont en tout cas nié avoir eu des relations sexuelles ensemble.

Au total, l’enquête a mobilisé « 70 gendarmes, un groupe judiciaire de 22 enquêteurs », avec « plus de 110 auditions réalisées et plus de 1000 personnes interrogées », a précisé la gendarmerie nationale.

Les parents de Morgane remercient tout le monde sur Facebook

Les parents de Morgane, qui avaient multiplié les messages sur Facebook à l’adolescente et à d’éventuels témoins lors des recherches, ont publié ce mercredi un mot de remerciement à toutes les personnes qui les ont soutenus « dans ces moments très difficiles ».

Ils expriment leur gratitude aux « familles, amis, voisins, collègues, patrons, personnel de l’établissement, M. Le Maire et toute la communauté de Pabu », ainsi qu’à tous ceux qui se sont mobilisés pour la perquisition ayant rassemblé 800 personnes ou le détachement. d’avis de recherche, sans oublier « la gendarmerie de Guingamp et la section de recherche de Rennes ».

 
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