Le groupe AvenirSuisse a dévoilé ce mardi son index 2024 des libertés économiques et civiques dans les cantons. Ce classement est élaboré à partir de 29 indicateurs pour chacune des deux catégories. Si les critères sont remplis, le canton obtient une note comprise entre 0 et 100 points pour chaque indicateur, par exemple la pression fiscale, les horaires d’ouverture des commerces, l’interdiction de certaines races de chiens ou encore les droits politiques des étrangers.
La plupart des cantons brillent dans l’une ou l’autre catégorie. Mais un canton fait exception, obtenant d’excellentes notes tant en matière de libertés économiques que civiles : Argovie. Ce dernier est ainsi le champion suisse de la liberté, selon AvenirSuisse, avec un indice final de 67 sur 100. Le podium est complété par le Liechtenstein (59) et l’Appenzell Rhodes-Extérieures (58).
A l’extrême opposé, un canton fait également exception, mais pour des raisons opposées : le Valais (39). Bon dernier du classement, il obtient de mauvaises notes dans les deux catégories. Quant aux autres francophones : Fribourg a 20 anse (44), Genève termine 16e (46), le Jura monte à 12e place (51), le canton de Vaud obtient 11e rang (52) et Neuchâtel se classe 8e (53).
Enfin, il est intéressant de constater qu’une véritable barrière au rösti apparaît dans les classements des catégories. Les cantons alémaniques obtiennent globalement de meilleures notes en matière de libertés économiques, tandis que les cantons latins, dont le Tessin, prennent toutes les places d’honneur en matière de libertés civiles.
Le canton de Vaud illustre parfaitement cette dualité. En termes d’indicateurs économiques, il est avant-dernier. La charge fiscale élevée d’une famille moyenne et le deuxième revenu y contribuent. Le canton possède également la loi la plus restrictive en matière de vente d’alcool en Suisse. En revanche, il est le leader des libertés civiles, en autorisant par exemple de courtes périodes de séjour pour la naturalisation.