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Ce mercredi à Paris, les députés LFI de Haute-Garonne Anne Stambach-Terrenoir et François Piquemal organisent, avec l’association PAZ, une conférence sur les animaux liminaires. Les élus veulent mettre fin aux méthodes meurtrières utilisées pour lutter contre leur prolifération.
« C’est un sujet peu connu », assure Anne Stambach-Terrenoir, députée LFI de la 2e circonscription de Haute-Garonne. Ce mercredi, la parlementaire et son collègue François Piquemal co-organisent avec l’association de défense des animaux PAZ une conférence sur les rats et les pigeons à l’Assemblée nationale. Plusieurs spécialistes, comme Sébastien Moro, vulgarisateur et conseiller scientifique spécialisé en cognition animale, ou Hécate Vergopoulos, maître de conférences, interviendront.
« Ces animaux, souvent perçus comme gênants du fait de leur prolifération, sont pourtant sensibles et intelligents. Une coexistence harmonieuse est possible », argumente Anne Stambach-Terrenoir.
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Un accent particulier sera mis sur les pigeons. « A Toulouse, en 2022, on sait que 2.625 pigeons ont été capturés. Ce chiffre ne prend pas en compte ceux qui ont été capturés par les filets projetés. Un pigeon capturé sur deux est stérilisé. Les autres sont probablement gazés. La stérilisation chirurgicale n’a « aucune efficacité prouvée ». Cela fait souffrir les animaux. Environ 6% d’entre eux décèdent des suites de cette opération», dénonce le parlementaire.
Il existe des alternatives, assure l’élu. « En Belgique, la stérilisation chirurgicale est interdite. Le pigeonnier contraceptif, bien que prometteur, reste rare dans la Ville rose, où seuls trois appareils sont actuellement installés. Cette méthode pourrait être généralisée. Le maïs contraceptif est une autre possibilité : à Barcelone, une expérience concluante a été réalisée », dit-elle.
Un projet de loi sera déposé
Françoise Ampoulange, conseillère municipale déléguée de Toulouse chargée des Animaux dans la ville, se défend : « Nous sommes toujours à la recherche de solutions. Nous avons récemment fait réaliser un audit externe. Dans son rapport, cette entreprise nous a fait des recommandations. Nous privilégions les méthodes les plus éprouvées.
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Pour l’association PAZ, la municipalité ne semble pas se soucier du bien-être animal. « Actuellement, le budget dédié aux pigeonniers contraceptifs à Toulouse s’élève à 10 000 €, une somme dérisoire comparée aux 100 000 € alloués aux campagnes de captation », critique-t-elle.
Les élus de l’opposition réclament depuis des années des solutions non létales. « Ils exigent une mortalité zéro pour ces animaux. Je suis d’accord, mais il faut nous apporter des solutions concrètes. Nous sommes conscients que nous n’avons pas droit à la vie ou à la mort sur les animaux. Cependant, le risque sanitaire reste une préoccupation majeure dont il faut tenir compte», indique Françoise Ampoulange.
Le groupe des députés LFI va déposer un projet de loi visant à interdire les méthodes létales de gestion des populations de pigeons.