Pour l’institution, cette stabilité sur un trimestre de croissance reflète principalement l’impact de l’effet positif des Jeux Olympiques et Paralympiques sur la croissance estivale.
La Banque de France anticipe une stabilité du produit intérieur brut (PIB) français au quatrième trimestre, par rapport au troisième, et souligne mardi que cette croissance nulle reflète principalement la séquelle de l’effet positif des Jeux olympiques et paralympiques sur la croissance de l’été.
“Nous estimons que l’activité sous-jacente” du pays, c’est-à-dire hors effet exceptionnel des Jeux, “maintiendrait sa tendance de progression légèrement positive au quatrième trimestre”, estimée à 0,2 point de PIB, indique la Banque de La France dans son enquête économique mensuelle publiée mardi.
Au total, le PIB serait donc stable en fin d’année “en tenant compte du contrecoup de l’effet des Jeux olympiques et paralympiques (JOP)”, estimé pour sa part à -0,2 point.
« Résilience et incertitude »
Cette enquête mensuelle est marquée à la fois par « la résilience et l’incertitude », selon Olivier Garnier, le directeur général chargé des statistiques, des études économiques et des relations internationales à la Banque de France.
-Réalisée auprès de quelque 8 500 entreprises du 27 novembre au 4 décembre, “alors que les personnes interrogées savaient que la motion de censure du gouvernement avait de fortes chances d’être votée”, a constaté mardi Olivier Garnier, elle montre que “l’activité a continué de croître”. légèrement en novembre, ce qui est un point important.
Mais dans les trois secteurs, industrie, services marchands et construction, l’indicateur d’incertitude marque une nouvelle hausse, “liée au contexte économique et fiscal”, selon Olivier Garnier, grimpant à un niveau équivalent à celui de fin 2022, lors de la crise énergétique.
L’activité a été quasiment stable dans l’industrie en novembre. Elle s’est développée mieux que prévu dans les services commerciaux et s’est encore affaiblie dans la construction.
Pour décembre, les entreprises anticipent un déclin global dans l’industrie, une progression modérée dans les services marchands et un recul dans la construction.