six communes de Lozère touchées

six communes de Lozère touchées
six communes de Lozère touchées

Du tritium, un isotope radioactif, a été retrouvé dans les eaux de plusieurs communes de Lozère. Sa présence inquiète les autorités, même si les concentrations mesurées sont inférieures aux seuils réglementaires.

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Des analyses réalisées par la Criirad et Médiapart ont révélé la présence de tritium dans les eaux potables des six communes de Lozère. (Photo d’illustration) © Tatjana Meininger/Shutterstock.com

Faut-il s’inquiéter ? De récentes analyses réalisées par la Commission indépendante de recherche et d’information sur la radioactivité (Criirad) et le média Mediapart ont révélé la présence de tritium dans l’eau potable de plusieurs communes de , dont six en Lozère. Si vous ne savez pas ce qu’est le tritium, c’est un isotope radioactif de l’hydrogène qui émet un rayonnement bêta. Il est naturellement présent dans l’atmosphère, mais il est notamment généré par l’industrie nucléaire, où il est souvent rejeté dans l’environnement, comme l’explique la Criirad. En raison de sa faible énergie de rayonnement, le tritium est généralement considéré comme moins dangereux que les autres formes de radioactivité, mais il peut présenter un risque si les concentrations dans l’eau potable sont élevées ou en cas d’exposition prolongée.

Les communes concernées en Lozère

En France, plus de 2 300 communes sont concernées. Selon Médiapart : « L’eau potable de près de 10 millions de Français est concernée par la pollution radioactive des centrales nucléaires. » Si l’on zoome sur la Lozère, des traces de tritium ont été observées dans les nappes phréatiques et leurs réseaux d’eau potable sur les communes de Mende, Pied-de-Borne, Saint-Alban-sur-Limagnole, Paulhac-en-Margeride, Albaret- Sainte-Marie et Grandvals.

Voici les résultats d’analyse pour ces communes entre 2016 et 2023 :

  • siècle : sur 434 analyses réalisées, 58 ont révélé la présence de tritium (13% des tests), avec une concentration maximale de 8 Bq/l.
  • Pied-de-Borne : parmi les 23 tests réalisés, 7 ont détecté du tritium (30% des analyses), avec un maximum de 9 Bq/l.
  • Saint-Alban-sur-Limagnole : sur 82 analyses, une seule a montré la présence de tritium (1%), avec une concentration maximale de 8,4 Bq/l.
  • Paulhac-en-Margeride : sur 6 analyses, 4 ont révélé du tritium (67%), avec un maximum de 7,6 Bq/l.
  • Albaret-Sainte-Marie : 13 analyses ont été réalisées dont une seule a montré une concentration en tritium (8%), avec un maximum de 7,5 Bq/l.
  • Grandvals : dans cette commune, toutes les analyses réalisées (2 tests) ont montré des traces de tritium, avec une valeur maximale de 10 Bq/l.

Les risques sanitaires du titrium

La présence de tritium dans l’eau potable est un sujet préoccupant car émetteur de rayonnement bêta, comme le souligne la Criirad. En principe, de faibles concentrations ne sont pas considérées comme dangereuses à court terme, notamment parce que le tritium est moins radioactif que les autres isotopes. Cependant, l’accumulation de tritium dans l’organisme sur une période prolongée pourrait potentiellement augmenter le risque de cancer, en particulier si les niveaux d’exposition sont supérieurs aux normes de sécurité.

Même si les concentrations enregistrées sur les communes de Lozère ne dépassent pas la barre des 10 Bq/l, seuil qui reste en deçà des limites réglementaires de consommation, la Criirad appelle à une vigilance accrue. Les niveaux enregistrés, bien que initialement considérés comme faibles, peuvent présenter des risques en cas d’exposition régulière et de dépassement des seuils au fil du -.. La Criirad souligne l’importance de renforcer les contrôles et la surveillance de l’eau potable dans ces zones touchées, même si les résultats ne sont pas alarmants à ce stade.

 
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