Germaine Boy, peintre parisienne oubliée, est remise en lumière dans Savièse

Germaine Boy, peintre parisienne oubliée, est remise en lumière dans Savièse
Germaine Boy, peintre parisienne oubliée, est remise en lumière dans Savièse

Germaine Boy (1884-1971) est une artiste française qui a travaillé le motif en Valais entre 1910 et 1950 environ. À Savièse (VS), l’espace d’exposition de la collection municipale met en valeur son travail jusqu’au 27 juillet 2025 dans une exposition intitulée « Germaine Boy – Entre Paris et Valais”.

La peintre française Germaine Boy était amoureuse du Valais. Elle venait chaque année passer l’été à Savièse et peindre la nature et les paysages. Ses œuvres, créées en Valais entre 1910 et 1950, furent envoyées dans les salons parisiens, exposées et vendues de son vivant.

Vers la fin des années 1960, une quarantaine de ces tableaux revinrent en Suisse et furent acquis par le Musée d’art valaisan. Oubliée lors de l’écriture de l’histoire du phénomène culturel singulier de l’École de Savièse, qui désigne les peintres qui se sont inspirés de Savièse ou qui y ont vécu, Germaine Boy est une artiste qui participe néanmoins à l’élaboration d’une iconographie régionale et à la diffusion de l’image rurale du Valais en dehors du canton.

Travail d’enquête

L’affiche de l’exposition « Germaine Boy – Entre Paris et Valais ». [Municipalité de Savièse – Eddy Pelfini/Jean Yves Glassey]

Après sa mort en 1971, Germaine Boy disparaît des radars. C’est l’une de ses œuvres, « Le début d’une Renaissance », qui remet son œuvre sur le devant de la scène. « Je voulais commencer par le travail qui changeait un peu tout. En 2019, la conseillère municipale chargée du dicastère de la culture, Annie Héritier, et moi avons été approchés par un marchand d’art qui nous a montré cette très belle œuvre de Germaine Boy intitulée ‘Savièse Suisse’, qui représente un cortège de Saviésannes”, raconte Isaline. Pfefferlé dans le programme Vertigo du 5 décembre, commissaire/collaborateur scientifique et commissaire de l’exposition.

Isaline Pfefferlé et Annie Héritier découvrent donc le magnifique travail de l’artiste qu’elles ne connaissent pas et qui n’apparaît pas dans les livres. “On y a réfléchi un peu et on s’est dit que ce n’est pas parce qu’elle n’était pas dans les livres qu’elle ne méritait pas qu’on s’y intéresse.” Les deux femmes entament alors des recherches et une véritable enquête afin de redonner à Germaine Boy la place qu’elle mérite.

Oublié par l’histoire de l’art

Le travail de Germaine Boy est très moderne, avant-gardiste. « Elle s’est vraiment concentrée sur les sujets et a complètement négligé le contexte. Il n’y a absolument aucune mise en scène, c’est très typique de Germaine Boy », souligne Isaline Pfefferlé. L’accent est mis sur l’ouvrière, sur la Saviésanne, sur ses outils. « La représentation est ancrée dans la réalité. Contrairement à d’autres artistes de l’Ecole de Savièse, Germaine Boy ne tombe pas dans l’idéalisation, au contraire, elle donne un intérêt ethnographique au travail des champs”, précise encore Isaline Pfefferlé.

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Invisibilisée par l’histoire, oubliée pour ses œuvres, Germaine Boy trouve sa véritable place d’artiste dans cette exposition unique.

Sujet radio : Florence Grivel

Adaptation web : ld

« Germaine Boy – Entre Paris et Valais », Espace d’exposition de la collection municipale, Savièse (VS), du 28 septembre 2024 au 27 juillet 2025.

 
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