La France, notre cathédrale nationale, ne mérite-t-elle pas qu’on se batte comme nous l’avons fait pour Notre-Dame de Paris ? Les pompiers pour éteindre l’incendie, les politiques de tous bords réunis dans la reconstruction, les compagnons pour le sublimer à nouveau, les industriels et les milliardaires pour financer cette rénovation.
L’équipe de France n’est-elle pas belle quand elle avance dans le même sens pour construire des cathédrales ? Quand parvient-elle à se libérer des charges administratives ? Pour l’exception Notre-Dame, elle ignore les contraintes et les normes absurdes. Cela devient un projet, notre projet, pour reprendre le vieux slogan de notre président. Ne sommes-nous pas tous incroyablement fiers de l’image que cela donne de la France dans le monde ?
On a vu des politiques de tous bords, de droite, de gauche, du centre, de France et du monde entier, assis sur les mêmes bancs, ravis d’être là. Heureux et fier, comme nous tous. Je ne comprends pas ce que vous attendez, chers politiques, pour vous entendre. Plutôt que de vous envoyer des petites lettres meurtrières, de polémiquer sur les lignes rouges à ne pas franchir, pourquoi ne pas enfin tracer des lignes vertes et trouver des solutions ? Pourquoi ne pas construire plutôt que détruire ?
On peut le déplorer, mais en politique, chacun défend sa chapelle…
Nous mourons de cet esprit de chapelles. Je vais être un peu solennel. Si malheureusement nous n’avons pas pu travailler ensemble, demain, cette cathédrale Notre-Dame, aussi monumentale soit-elle, ne suffira pas à masquer l’incurie de notre classe politiqueni l’épiderme de chagrin auquel sera réduite la voix de la France à l’international, ni le prochain massacre des plans sociaux, ni même le champ de ruines que deviendrait notre souveraineté. Le traité du Mercosur n’est qu’un avertissement sur ce qui nous attend. Sans un sursaut, nous serons réduits à devenir un tout petit village de Gaulois querelleurs, préférant se battre entre eux plutôt que pour la France.
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