Le second tour des élections législatives partielles pour le département des Ardennes s’est déroulé ce dimanche 8 décembre 2024. En lice : Jordan Duflot (RN, ex-FN), vainqueur du premier tour le 1er décembre, face à Lionel Vuibert (SE mais proche de Renaissance, ex-LREM). Lionel Vuibert l’a emporté avec 50,89% des voix. Conséquence : le RN perd un siège à l’Assemblée nationale.
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Ce dimanche 8 décembre 2024, le second tour des élections législatives partielles dans le département des Ardennes s’est achevé à 18h00. Les résultats sont tombés peu après 20h00. Un résultat à la résonance nationale puisque le RN perd un siège aux élections nationales. assemblée.
Lionel Vuibert (SE mais proche d’Agir et de la coalition Renaissance, ex-LREM) a été élu député de la première circonscription des Ardennes, avec 50,89 % des voix. Arrive en deuxième position Jordan Duflot (RN, ex-FN) avec 49,11%.
La participation s’est élevée à 30,86%. Il ne reste que 372 voix pour départager les concurrents dans ce scrutin très serré : l’ancien député Lionel Vuibert, battu en juillet, était dans une situation difficile. Près d’un millier de votes sont blancs ou nuls (voir les chiffres du second tour dans l’infographie ci-dessous).
Lionel Vuibert l’a emporté dans la plupart des bureaux de vote de Charleville-Mézières et de Rethel (pour cette commune, bien plus qu’en juillet). Jordan Duflot a remporté deux des trois bureaux de vote de Villers-Semeuse, mais en nombre de voix, c’est quand même Lionel Vuibert qui l’a emporté (avec une trentaine de voix environ).
Ce dimanche 8 décembre, Romain Nowicki et Ophélie Perroux, journalistes de France 3 Champagne-Ardenne, étaient à la préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes). Qui ont su approcher le perdant, Jordan Duflot.
Il attribue sa défaite au fait que « Ce sont des élections législatives partielles. Les électeurs se sont peut-être sentis moins inquiets. Quoi qu’il en soit, nous avons mené un travail de terrain, en milieu rural comme dans les grandes villes. Notre programme était très clair, sur les préoccupations du quotidien de nos électeurs : pouvoir d’achat, précarité. Mais peut-être n’avons-nous pas été assez explicites.
-Quant à Lionel Vuibert, qui pense « plus établi »il voudrait remercier les personnes qui ont voulu à nouveau “faites-lui confiance”cela serait prétendument “sans aucun soutien d’un parti politique”. Il a déclaré au sujet du score serré (battu de 200 voix en juillet, élu par un peu moins de 400 voix cette fois) que « C’est une circonscription difficile à conquérir, avec 187 communes et 104 000 habitants. Aujourd’hui, le Rassemblement national y obtient des scores très significatifs. Je crois que ce qui rapporte pour moi, c’est le travail sur le terrain et une campagne menée avec vigueur par près de 250 militants qui sont descendus dans la rue pour me soutenir. Il déclare également “J’ai peu vu” fils concurrent « arrivé de nulle part sur la scène politique ardennaise ».
Il a une pensée pour son adjointe, Armelle Lequeux, qui est la première adjointe de Boris Ravignon à la mairie de Charleville, et pour les élus nationaux et locaux qui l’entourent. « Sans avoir autour de soi une équipe déterminée et efficace, on ne peut pas réussir une campagne de cette ampleur. » Il pense également que le vote du RN sur la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement Barnier aurait pu influencer le vote (voir ci-dessous le tweet « voté » de Lionel Vuibert)…
Après sa (nouvelle) intronisation à l’Assemblée nationale “la semaine prochaine”M. Vuibert rentrera dans l’hémicycle et rejoindra l’une des commissions permanentes de l’institution parlementaire. Le département peut compter sur un élu d’expérience et d’expérience (il avait écrasé ses deux adversaires frontistes à ce sujet) : conseiller départemental, ancien maire de Faissault. Son père était député et maire de Faissault, sa mère en était également maire. Il est donc connu dans la région, et proche de nombreux élus, qui l’ont d’ailleurs félicité sur Twitter.
Six mois après les élections législatives, il fallait à nouveau voter dans la première circonscription des Ardennes. En cause, la démission (officiellement pour raisons de santé) de Flavien Termet (RN, ex-FN), le plus jeune député de l’Assemblée nationale.
Ce dernier, lors des élections de juillet 2024, a réussi à arracher son siège au député de droite (Agir) proche de l'(ancienne) majorité présidentielle, Lionel Vuibert (coalition Renaissance, ex-LREM). Après la démission surprise de Flavien Termet, de nouvelles élections ont dû être convoquées. Son adjoint, Michel Delsuc, ne pouvait le remplacer qu’en cas de nomination au gouvernement (ou de décès), et ne s’est pas présenté à cette élection partielle.
Pour ce scrutin à enjeux, le parti d’extrême droite a envoyé Jordan Duflot (RN, ex-FN), né dans les Ardennes (contrairement à Flavien Termet, d’origine bretonne). Lionel Vuibert (SE, c’est-à-dire sans étiquette), également ardennais de naissance et élu bien établi, tente d’afficher une relative distance avec le parti présidentiel pour augmenter ses chances d’être élu, cette fois-ci ( voir les chiffres du premier tour sur l’infographie ci-dessous).
Ce qui n’empêchera pas Lionel Vuibert de continuer à siéger dans le bloc de centre-droit s’il est élu. Il a décrit son adversaire comme « candidat fantôme »qui a néanmoins reçu une visite très médiatisée en la personne de Jordan Bardella, président du parti d’extrême droite.
Neuf autres personnes ont postulé. Lors du premier tour, Jordan Duflot est arrivé en tête, avec 39,12 % des voix. Il est suivi par Lionel Vuibert avec 25,42%. L’abstention atteint une proportion très élevée, à savoir 69%.