Lors d’une audience publique organisée par le Comité sénatorial nigérian sur le transport maritime, les acteurs de l’industrie nigériane ont salué le projet de loi sur la Garde côtière nationale. Plusieurs experts ont plaidé cependant pour que cette nouvelle institution s’inspire de modèles internationaux à succès, citant notamment le Maroc comme référence.
Ade Dosunmu, ancien directeur général de l’Agence nigériane d’administration et de sécurité maritime (Nimasa), a souligné l’importance d’une délimitation claire des rôles entre les garde-côtes et la marine nationale. Selon lui, “Des pays comme le Maroc démontrent l’efficacité d’une répartition stratégique des missions : tandis que la marine se concentre sur la défense en haute mer, les garde-côtes s’occupent des opérations de sécurité et de surveillance dans les eaux intérieures et côtières.”
Il a également souligné les progrès du Maroc dans la lutte contre la criminalité maritime et l’exploitation durable de ses ressources, grâce à une coordination efficace entre les agences maritimes. Ce modèle, estime-t-il, pourrait servir de guide au Nigeria, notamment face aux défis posés par l’étendue de son littoral de 855 kilomètres.
Jean Anishere, représentant du Barreau du Nigeria, a également exprimé son soutien au projet de loi, tout en appelant à une meilleure clarification des prérogatives de la future garde-côte. Elle a notamment évoqué la nécessité d’éviter les chevauchements avec d’autres institutions, comme celles en charge de l’hydrographie, pour garantir l’efficacité opérationnelle.
-L’ancien contre-amiral Ekwerre U. Ekwerre a, pour sa part, insisté sur la nécessité de séparer les fonctions militaires des missions de sécurité civile. « L’exemple marocain montre que la spécialisation des missions améliore non seulement la sécurité maritime, mais renforce également l’image du pays sur la scène internationale »a-t-il déclaré, ajoutant que les garde-côtes pourraient jouer un rôle crucial dans l’application des lois maritimes et la surveillance des zones sensibles.
En conclusion, les experts ont convenu à l’unanimité que le projet de loi sur la Garde côtière représente une opportunité historique pour le Nigeria de moderniser la gestion de son espace maritime. Ils ont toutefois insisté sur l’importance d’un cadre juridique clair, inspiré de modèles réussis comme celui du Maroc afin de garantir l’efficacité et la pérennité de cette institution centrale.
