la longue liste des indicateurs au rouge pour la construction dans l’Aude

la longue liste des indicateurs au rouge pour la construction dans l’Aude
la longue liste des indicateurs au rouge pour la construction dans l’Aude

Permis de construire, nombre d’employés, béton prêt à l’emploi, mises en chantier : tous les marqueurs de l’activité du secteur indiquent les difficultés d’un secteur qui paie le déficit de construction de logements neufs. Signe des -, les faillites d’entreprises se multiplient.

Il y a effectivement le « petite reprise » observé à fin septembre 2024 sur les mises en chantier, 1 600 sur une année glissante, “quand on a longtemps été autour de 1.400”a déclaré lundi 25 novembre le secrétaire général de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de l’Aude, Stéphane Sansinena. Mais ce feu vert est malheureusement vite relativisé : « C’est un chiffre qui reste extrêmement faible. Après la crise des subprimes, il y a eu 1 800 mises en chantier.»

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Il s’agit donc d’un motif de satisfaction rare mis à sa place, dans un contexte économique morose pour le secteur du bâtiment audois. Parce que même le «bonne performance du non résidentiel» est biaisé : « 55 % des permis de construire concernent des bâtiments agricoles, pour des sites liés à des panneaux photovoltaïques. » Pas de quoi dynamiser un secteur qui constate que le chiffre global des permis de construire “ne se redresse pas”poursuit le secrétaire général. 1 984, fin septembre 2024, toujours en année glissante : « Entre 2017 et 2023, nous étions en moyenne 2 200. C’est donc encore bien en dessous d’un niveau habituel.

La maison individuelle, les pavillons de lotissement pour primo-accédants, plongez

Et de livrer une trop longue liste d’indicateurs dans le rouge : – 27,8 % pour le béton prêt à l’emploi (192 000 m3), « prêt à servir, qui est dans les tops »précise le président de la Fédé, Xavier Lévy ; – 3,9% pour le nombre de salariés (6 750), une baisse qui, selon Stéphane Sansinena, signifie “que le changement a eu lieu, nous commençons à licencier après plusieurs mois où le chiffre est resté stable” ; – 12 % pour les permis de construire des bâtiments administratifs. Et quand un chiffre positif apparaît, cela signifie une très mauvaise nouvelle : + 5,6% de faillites (75 entreprises), « ce qui veut dire que les trésoreries se resserrent »explique Xavier Lévy. Autant de marqueurs résultant de l’échec de la construction de nouveaux logements : « Les maisons individuelles et les lotissements destinés aux primo-accédants sont en chute libre. Seul l’habitat collectif résiste aux bailleurs sociaux, qui produisent environ 600 logements par an, notes Stéphane Sansinena. Ce qui fait un peu gagner aux promoteurs, c’est l’achat groupé de logements par la caisse de consignation Habitat. (CDC Habitat, filiale immobilière de la CDC) et par Action Logement (qui gère la participation des employeurs à l’effort de construction, pour construire et financer des logements sociaux et intermédiaires, NDLR). C’est une petite bouffée d’air frais.

On remplit le carnet de commandes au détriment de la rentabilité

Le secteur de la rénovation n’est malheureusement pas à la hauteur pour redresser la situation : “Il y a une hausse de +0,2% des projets de rénovation en , ce n’est rien, s’attriste Xavier Lévy. C’est le résultat de la baisse des transactions immobilières et de l’effondrement de MaPrimeRenov en 2024. La rénovation énergétique ne stimule pas les marchés, les budgets ne sont même pas consommés.» Autant de mauvaises nouvelles qui poussent les entreprises à tenter le diable : « Alors qu’ils étaient habitués à construire des logements collectifs ou individuels, ils s’orientent vers les marchés de la construction tertiaire », remarque Stéphane Sansinena. Le résultat est des prix plus bas : « Ce qui peut paraître une bonne affaire pour le maître d’ouvrage est en fait une mauvaise idée, car en termes de qualité de service, nous n’en sommes pas là, et il pourrait y avoir un risque de garantie décennale à la fin. augmenter. Et pour les entreprises, elles ne gagnent rien, voire perdent. On remplit le carnet de commandes au détriment de la rentabilité.»

Autant de constats qui poussent la Fed à réitérer ses attentes : « Des prêts à taux zéro pour tous, partout ; soutien à l’investissement locatif ; et enfin la stabilité du système MaPrimeRenov »énumère Xavier Lévy. Avec un dernier numéro pour réitérer l’urgence : « Le président national a livré le nombre de nouveaux logements construits en 2024 : 230 000. C’est autant qu’en 1953. » Un an plus tard, un certain abbé Pierre lance son appel. La France comptait alors 7 millions de mal-logés. 70 ans plus tard, la Fondation, à la recherche d’un nouveau nom, les évalue à 4,2 millions. L’occasion de rappeler que la question économique est aussi une urgence sociale.

 
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