La police a arrêté près de 300 personnes depuis le début du mouvement contre le parti au pouvoir, accusé d’avoir truqué les élections législatives et freiné les ambitions européennes du pays.
Publié le 12/06/2024 22:56
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“Les droits fondamentaux (…) doivent être respectés et protégés.” Les ministres des Affaires étrangères de France, d’Allemagne et de Pologne “fermement” condamné « le recours disproportionné à la force contre des manifestants pacifiques » en Géorgie, alors que l’opposition organise une nouvelle nuit de mobilisation, vendredi 6 décembre.
“Nous (…) regrettons la décision du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de mettre de côté les discussions sur l’adhésion à l’Union européenne” jusqu’en 2028, écrivent les trois ministres. Cette décision gouvernementale est l’une des raisons qui ont poussé des milliers de manifestants à défiler dans les rues de plusieurs villes dont la capitale Tbilissi, pour la neuvième nuit consécutive. L’opposition accuse aussi Georgian Dream avoir truqué les résultats des dernières élections législativeset dérive autocratique pro-russe.
Le Premier ministre Irakli Kobakhidze a déclaré qu’il avait « a gagné une bataille importante contre le fascisme libéral » en Géorgie, terme qu’il utilise pour qualifier ses opposants, et se félicite également de voir le ministère de l’Intérieur « réussir à neutraliser les manifestants ». Nika Gvaramia, le leader du parti d’opposition Akhali brutalement arrêté mercredi, a été condamné à 12 jours de prison, et le leader du groupe d’opposition Strong Georgia, Alexander Elisashvili, a été placé en détention provisoire pour deux mois. Quelque 300 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement, dont trois vendredi, selon les chiffres officiels.