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Malgré le renversement du gouvernement Barnier, les derniers prêts français ont été plébiscités par les investisseurs. Même si la dissolution a pu augmenter le coût du financement par les pouvoirs publics, les taux restent maîtrisés et la France bénéficie d’une forme de garantie implicite de la Banque centrale européenne.
Ce jeudi 5 décembre, l’agence France Trésor, dont le rôle est d’emprunter sur les marchés pour le compte de l’État français en émettant des obligations publiques, a levé sans aucune difficulté 4,6 milliards d’euros à long terme et à très long terme. Le taux de couverture était compris entre 2 et 4, ce qui signifie que la demande de ces prêts de la part des investisseurs était entre deux et quatre fois supérieure à l’offre de l’État. . Le taux d’intérêt était légèrement inférieur à celui auquel la France empruntait il y a un mois pour des durées similaires. L’État français s’est même offert le luxe d’emprunter un milliard à moins de 3 % (2,93 %) pour une durée de quarante-huit ans, obligations vers lesquelles les investisseurs se sont rués – leur demande était près de quatre fois supérieure à l’offre d’emprunt de l’État.
La motion de censure et le renversement du gouvernement n’ont pas provoqué de hausse des taux d’emprunt publics français, ce qui était déjà visible en observant l’évolution du taux de référence à dix ans sur le marché secondaire. Par rapport à la semaine dernière, cette dernière stagne, et recule même très légèrement depuis lundi. En revanche, la séquence politique qui s’est déroulée depuis la dissolution
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