Boules de poils difformes, pattes recroquevillées, plaies desséchées, côtes saillantes sur l’abdomen… Les photos réalisées par Animal Collective 36 sont particulièrement difficiles à regarder. “Nous comprenons la souffrance de ces animaux”explique Maud Lachais, trésorière de cette association qui lutte pour le bien-être animal.
Alerté par l’odeur de putréfaction
Ces images évoquent des événements survenus entre le 1est Janvier et 3 mars 2022 au Blanc. Ce lundi 2 décembre 2024, une jeune femme est à la barre du tribunal de Châteauroux, poursuivie pour abandon volontaire d’animaux domestiques. Un abandon qui a causé leur mort.
Après une séparation amoureuse, “tu as quitté ta maison”explique le président, « en fermant la porte et en laissant deux chats et un chien enfermés dans une pièce ». A l’exception de la famille, personne n’allait être prévenu de cette présence. C’est l’odeur nauséabonde de putréfaction qui a fini par alerter le voisinage et le propriétaire des lieux.
Ce dernier s’y rend alors et découvre l’horreur. “On imagine la souffrance de ces animaux” dénoncer les membres du collectif, dont le président, Fabrice Leguiniec. Appelé à la barre, ce dernier dénonce “ces abandons volontaires” entraînant « une mort horrible pour des animaux n’ayant ni eau ni nourriture ». Le président de l’association de défense dénonce avec virulence la volonté de nuire aux animaux. « L’acte était très intentionnel, puisque la pièce dans laquelle se trouvaient ces animaux était bloquée par une chaise ! »
-Les réquisitions du ministère public allaient dans le même sens, “ce qui nous encourage à poursuivre notre combat”, explains Maud Lanchais.
A l’issue de ces discussions, le prévenu a été condamné à effectuer 140 heures de travaux d’intérêt général au sein d’une association de protection des animaux, à payer 75 € par animal victime de ces actes et à se voir interdire de posséder un animal de compagnie pendant cinq ans.