L’Algérie en quête d’un miracle diplomatique avec le CCG

L’Algérie en quête d’un miracle diplomatique avec le CCG
L’Algérie en quête d’un miracle diplomatique avec le CCG

En quête de soutien au Koweït et aux pays du Golfe, le chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, a été rejeté par le Conseil de coopération du Golfe, qui a réitéré son soutien à la souveraineté marocaine.

En se rendant au Koweït du 24 au 28 novembre, Saïd Chengriha espérait visiblement réaliser un miracle diplomatique. Officiellement invité par le chef d’état-major de l’armée koweïtienne, Bandar Salem Al Muzain, le patron de l’armée algérienne a tenté de profiter de cette visite pour influencer les pays du Golfe. Son objectif ? Affaiblir leur soutien historique au Maroc, notamment sur la question de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Devant de hauts responsables koweïtiens, Chengriha n’a pas caché son agacement face aux relations privilégiées entre le Maroc et les pays du Golfe. Il a plaidé pour une révision de leur politique, dénonçant « l’aide militaire et financière accordée au Royaume », qu’il a qualifiée de « menace » pour l’Algérie. Dans une tentative teintée de désespoir, il a demandé le rôle de médiateur du Koweït pour sensibiliser ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Mais cette tentative s’est soldée par un échec lamentable.

Une réponse cinglante

Chengriha avait à peine quitté le Koweït que le CCG a annoncé, lors de son 45e sommet tenu le 1er décembre, un soutien renouvelé au Maroc. La déclaration finale du Conseil a non seulement réaffirmé la marocanité du Sahara, mais a également salué la résolution 2756 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée fin octobre. En soutenant le partenariat stratégique entre le CCG et le Maroc, les pays du Golfe ont clairement indiqué que leur position ne changerait pas, quelles que soient les demandes d’Alger.

Cette réponse souligne une fois de plus les limites de la diplomatie algérienne, incapable de briser le consensus arabe autour de la question du Sahara marocain. Pour Alger, cette humiliation s’ajoute à une menace bien plus grave : des rumeurs persistantes évoquent des discussions au sein de la Ligue arabe visant à sanctionner le régime algérien pour son soutien ouvert au séparatisme suite à la honteuse « Journée du Rif » organisée sur son sol.

Isolement aggravé

Alors que le Maroc renforce ses alliances stratégiques et bénéficie d’un soutien diplomatique majeur, l’Algérie semble de plus en plus isolée sur la scène régionale et internationale. Son soutien aux mouvements séparatistes, perçu comme une tentative de déstabilisation des pays voisins, inquiète fortement les membres de la Ligue arabe.

Pour Chengriha, le revers subi au Koweït est une nouvelle illustration de cet isolement. Les pays du Golfe ont non seulement ignoré ses griefs, mais ils ont également renforcé leur partenariat avec Rabat. Autrement dit, le général algérien repart bredouille, tandis que le Maroc consolide son leadership régional et international.

Ainsi, cette visite s’est finalement transformée en fiasco diplomatique. Chengriha a beau multiplier les déplacements et les plaidoyers, mais le soutien des pays du Golfe au Maroc reste une constante que les plaidoyers algériens ne semblent pas prêts d’ébranler.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Fabrice Bugnon-Murys confie la direction départementale de la Banque de France en Lozère à Xavier Aubry
NEXT Deux-Sèvres. This Saturday, the Secours populaire de Niort is organizing its big clearance sale