Ils avaient promis qu’ils se battraient jusqu’au bout pour obtenir de bonnes conditions de départ. Les anciens salariés des Impériales Wheels, dans l’Indre, ne lâchent rien, malgré un premier revers devant le tribunal administratif. Ces derniers viennent de rejeter leurs recours contre l’approbation du PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) mis en place après liquidation judiciaire de la sociétéle 20 juin. 166 salariés ont été licenciés. Certains d’entre eux se battent pour contester à la fois le montant accordé par le PSE, jugé insuffisant, mais aussi le soutien apporté, qu’ils estiment inadapté. Parallèlement, une autre procédure se prépare devant les prud’hommes.
«Nous déplorons la décision du tribunal administratif»
Le tribunal administratif a estimé que le montant prévu par le PSE – 300 000 euros – était suffisant, et que l’accompagnement proposé, qui ne prévoyait pas de durée précise d’accompagnement, était approprié, explique l’avocat des anciens salariés des Impériales Roues. Mélanie Gstalder, réagit au rejet du recours : «Nous déplorons le résultat du tribunal administratif, et nous considérons que le PSE est visiblement insuffisant et inadapté à ce public. Cela ne permettra pas à tous ces salariés de trouver rapidement un emploi.« . L’avocat annonce déposer un appel devant la Cour administrative d’appel de Lyon pour faire invalider ce premier jugement.
Expertise au soutien du dossier devant les prud’hommes
En parallèle de cette procédure devant la justice administrative, Mélanie Gstalder prépare un dossier aux prud’hommes, qu’elle déposera dans les prochaines semaines. Pour appuyer ce dossier, elle vient d’obtenir une expertise mettant en cause l’ancien propriétaire des Impériales Wheels, Émile Di Serio. L’étude a été demandée par le CSE d’Impériales Roues, dans le cadre de la procédure d’information-consultation de ce CSE au moment de la liquidation de la société, et de l’évolution du PSE. “Cette expertise a été réalisée par un cabinet qui a analysé à la fois le contexte dans lequel se sont déroulées les dernières opérations, c’est-à-dire les deux dernières années de vie de l’entreprise, et comment on est finalement arrivé à la liquidation de cette société. L’expert souligne le fait que le projet industriel qui avait été initialement validé par le tribunal de commerce au moment du rachat de l’entreprise, en 2022, n’a pas été suivi par le repreneur.» explique Mélanie Gstalder. L’expertise souligne également que ce sont les décisions du repreneur qui ont conduit à la liquidation, ajoute l’avocat des salariés. Des éléments déjà relevés par le ministère de l’Économie qui avait interrogé ce repreneur de France Bleu Berry dès que la liquidation judiciaire aura été prononcée.
C’est via cette procédure devant les prud’hommes que les anciens salariés des Impériales Wheels peuvent espérer obtenir une compensation financière pour leurs dommages.
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