Le Québec est-il meilleur que la ?

Le Québec est-il meilleur que la ?
Le Québec est-il meilleur que la France ?

Le Québec continue d’avoir un attrait indéniable pour les expatriés français. La est le premier pays d’immigration au Québec. Souvent perçu comme un véritable eldorado, le Québec offre des opportunités d’évolution professionnelle, attirant des Français avides d’aventure. Mais il est important de reconnaître que s’y installer et s’acclimater n’est pas toujours une tâche facile. Les défis d’intégration et d’adaptation font partie du parcours, rendant cette expérience aussi enrichissante qu’exigeante.

Théo, 31 ans, se souvient très bien de ce qu’il a ressenti lors de sa première arrivée à Montréal. « J’étais dans la chambre d’hôtel, nos deux valises toujours fermées. Et j’ai vu la ville s’agrandir, avec ses immeubles et ses rues interminables. Je me sentais très petit. Je me suis demandé : comment vais-je réussir à trouver une place ici ? » Les Toulonnais n’auraient jamais pensé vivre au Canada. Déjà, son départ à Lyon pour étudier l’informatique était une aventure. C’est là qu’il rencontre Elsa, 25 ans : elle termine ses études en hôtellerie. Pour son stage de fin d’année, elle rêve de partir à l’étranger.

Mais le Covid-19 contrecarre ses projets. Frustrée, elle se fait une promesse : dès qu’elle le pourra, elle partira vivre une expérience à l’étranger. Théo décide de la suivre dans cette aventure. Et après avoir fantasmé sur une vie au Japon ou en Nouvelle-Zélande, leur choix se porte sur Montréal. Ils repartent avec un triple objectif en tête : tourisme, développement professionnel et réussite financière. « Vivre le rêve américain » en bref.

À la fin de l’été indien 2024, ils célèbrent leur premier anniversaire à Montréal. Après un mois de woofage chez un apiculteur à Saint-Constant, ils ont trouvé un appartement dans le Plateau, le quartier français. Pour 1 000 dollars par mois, ils occupent un appartement de 60 m2, un trois pièces et demi, avec deux balcons. Pour trouver ce plan très bon marché, Elsa s’est battue sans relâche.

« Ici, tout se passe sur Facebook. Vous n’avez pas besoin de constituer un dossier comme en France, avec des fiches fiscales, des fiches de salaire, des garants, etc. Il vous est demandé d’imprimer un reçu de votre compte bancaire pour vérifier que vous disposez de l’épargne nécessaire. » Les propriétaires raffolent des « PVtistes », titulaires du permis « Programme Vacances Travail », qui permet de séjourner un an au Canada et d’y travailler. Pour arriver en sol québécois, ils doivent avoir 10 000 $ dans leur compte bancaire.

Malgré ce dossier très léger comparé à celui exigé en France, la recherche d’un appartement n’a pas été sans embûches pour le jeune couple. La crise du logement s’est aggravée à Montréal depuis la pandémie.

Très vite, Elsa trouve un emploi dans son domaine, la restauration. Théo, informaticien, rencontre plus de difficultés. Après un mois à parcourir les annonces, il a vu ses économies disparaître. Paniqué, il décide de descendre “traverser la rue et trouver un travail”. « Je dis ça en riant, mais là, ça a marché. J’ai postulé auprès des commerces du boulevard Mont-Royal, au final, j’ai eu trois réponses positives. C’était époustouflant. »

Ce jour-là, la chance tourne enfin pour Théo. Il n’aura pas le - de s’improviser caissier : une entreprise l’engage pour créer un centre informatique. Il gravit rapidement les échelons et son salaire suit. « Le rapport au travail est ici totalement différent. Personne n’est sur votre dos pour vérifier, critiquer, contester. Nous vous faisons confiance. Et tant que le travail est fait, vous conservez votre emploi. Par contre, si vous ne faites rien. Vous pouvez être viré du jour au lendemain. »

Elsa et Théo s’efforcent d’être des collaborateurs parfaits, d’investir dans leurs entreprises respectives et de prendre leurs responsabilités. Ils remarquent que leur rythme de travail est “trop ​​vite”. « C’est bizarre, on a l’impression qu’ils sont deux à l’heure. Déjà, en tant qu’étranger, vous vous mettez la pression pour performer. Mais ce n’est pas seulement cela. En France, c’est tellement normal de se suicider au travail. Ici, il…

 
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