l’école apicole de Castries fête ses 40 ans

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Fondée en 1984 par René et Maryse Finoski, artisans tapissiers passionnés d’apiculture, l’école apicole de Castries est devenue une référence dans l’Hérault. Ce centre apicole propose une formation alliant pratique et théorie, permettant à ses stagiaires de découvrir le monde des abeilles tout en acquérant de solides compétences. Chaque année, une quinzaine de participants s’inscrivent, pour des motivations diverses : reconversion professionnelle, loisirs ou sensibilisation écologique.

Bernard Chaptal, président du Centre Apicole de l’Hérault, explique : « L’objectif est de donner aux stagiaires les clés d’une gestion autonome et responsable d’une ruche. C’est aussi une manière de transmettre une passion tout en répondant aux enjeux environnementaux. » Le cursus de l’école apicole s’étend de janvier à octobre, couvrant l’ensemble du cycle apicole, de la reprise au printemps jusqu’à la mise en hiver des colonies. Avec environ 75 heures cours distribués sur 17 séancesles stagiaires suivent une formation accessible et progressive. Le coût de 250 euros comprend l’adhésion à l’association, qui offre également des avantages comme l’accès à du matériel spécialisé.

Un équilibre entre théorie et pratique

Les séances théoriques couvrent des sujets essentiels : morphologie des abeilles, cycle de vie des colonies, législation et maladies. Jean-Michel Borgeal, formateur bénévole, explique : « On commence par les bases essentielles, car la gestion d’une ruche ne s’improvise pas. » Côté pratique, chaque stagiaire se voit attribuer une colonie à gérer. Les manipulations comprennent l’inspection des cadres, l’identification des reines et l’alimentation des abeilles.

Depuis 40 ans, l’école apicole de Castries s’est adaptée aux nombreux enjeux de l’apiculture moderne. Le changement climatique, la raréfaction des ressources florales et l’apparition de prédateurs comme le frelon asiatique obligent les apiculteurs à repenser leurs pratiques. Les cours pratiques permettent également d’identifier les particularités des colonies. « Même dans le même rucher, deux colonies peuvent réagir différemment aux conditions environnementales. C’est un apprentissage qui demande de la patience et de l’observation », confirme Bernard Chaptal.

« Même dans le même rucher, deux colonies peuvent réagir différemment aux conditions environnementales. C’est un processus d’apprentissage qui demande de la patience et de l’observation.

L’école rucher accueille un public varié, sans limite d’âge. Des retraités à la recherche d’une activité enrichissante côtoient des professionnels en reconversion ou des amateurs séduits par la mode écologique. Ces dernières années, le nombre de femmes suivant une formation a également augmenté. Les enfants, à partir de 7 ans, pourront également découvrir l’apiculture. Cependant, leur participation reste limitée par la complexité et les exigences physiques du travail. « Manipuler une ruche peut demander de la force, car une ruche pleine peut peser jusqu’à 40 kilos »souligne Jean-Michel.

Un engagement pour l’éducation et l’écologie

L’école apicole ne se limite pas à la formation des adultes. Des bénévoles interviennent régulièrement dans les écoles primaires pour sensibiliser les jeunes. « Les abeilles sont un excellent prétexte pour parler de biodiversité, de pollinisation et d’écologie », reconnaît Bernard. Le centre joue également un rôle de soutien auprès de ses anciens stagiaires. Une fois la formation terminée, les participants peuvent continuer à bénéficier des conseils des formateurs et à utiliser du matériel comme des extracteurs de miel.

Avec quatre décennies d’existence, l’école rucher de Castries reste une référence dans l’Hérault. Plus qu’un centre de formation, c’est un lieu de partage, de transmission et d’engagement pour la protection des abeilles. A travers ses activités de formation et d’éducation, elle continue de jouer un rôle clé dans la préservation de l’apiculture et de la biodiversité. Un patrimoine qui, à l’image des ruches, ne cesse de s’agrandir.

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