l’essentiel
Sous l’impulsion de plusieurs artisans du Lot-et-Garonne, le syndicat départemental de la boulangerie renaît et multiplie les opérations pour mettre en valeur une filière d’excellence, symbole de la gastronomie française : la boulangerie et sa célèbre baguette.
Les horaires et les conditions de travail sont contraignants, l’activité physique est intense, les coûts des matières premières et de l’énergie s’envolent, mais c’est surtout un métier de passion. De nombreux boulangers ont réalisé leurs rêves d’enfant en se lançant dans la profession.
Tous différents
Le syndicat départemental de la boulangerie a organisé en mai dernier le concours de la meilleure baguette, avant cette semaine le concours consacré à la meilleure galette des rois, qu’elle soit frangipane ou brioche. « Il faut mettre en valeur les savoir-faire. Les boulangers de nos territoires sont tous différents, mais ils partagent la même connaissance du produit. Connaissances acquises au fil d’années de pratique professionnelle en entreprise et souvent en apprentissage. Ce savoir-faire doit être transmis et c’est pourquoi nous sommes heureux que la chambre des métiers nous accueille dans les ateliers du CFA», se réjouit Frédéric Caumières, président du syndicat départemental de la boulangerie et artisan boulanger du Moulin du Cros.
« Nous avons encore de nombreux projets pour faire rayonner notre métier auprès des consommateurs et des jeunes. En février, pour la semaine du miel, nous proposerons des produits à base de miel avec un concours de pain d’épices. En mars, nous « ferons honneur au croissant et à la chocolatine », précise le président, avant d’ajouter, le sourire aux lèvres, que « les pains au chocolat ne seront pas admis ».
-Deux catégories examinées, entre autres, par le chef Michel Dussau
Le jury a été contraint de faire un choix difficile face à des pièces toutes plus réussies les unes que les autres. Aspect, cuisson, décoration, feuilletage ou brioche : le travail des artisans et apprentis a été évalué point par point. Le jury comprenait des professionnels du secteur, mais aussi des professionnels de la restauration, comme le chef Michel Dussau, et des élus, comme la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat. « Depuis 7 ans, je défends devant la chambre du Sénat toutes les propositions visant à développer ou promouvoir l’apprentissage. Ces formations en CFA diffusent l’excellence des savoir-faire qu’il faut protéger, aider et encourager », insiste le sénateur.
Le concours de crêpes briochées était réservé aux apprentis, et la gagnante, dont le nom la prédestinait à la victoire, remportait un trophée, un diplôme et une veste professionnelle. Sarah Boulanger, 16 ans, est apprentie à La Maison Fonteneau à Tonneins : « C’est mon patron qui m’a engagé pour me faire une surprise. Je n’avais que trois jours pour m’entraîner. a été très court mais intense. Je voulais avant tout me concentrer sur le goût. Ce sont mes premiers gâteaux. Je suis content d’avoir gagné, mais je vais encore m’améliorer. J’aimerais voyager, travailler partout pour apprendre aux quatre coins du monde. .»
Quant à la crêpe feuilletée à la frangipane, Julien Andral, artisan à Monflanquin, a remporté le premier prix avec une crêpe répondant aux exigences d’un jury aussi exigeant que gourmand.
