Un Premier ministre en sursis. Si Michel Barnier utilisera « probablement » l’article 49.3 de la Constitution pour adopter lundi le budget de la Sécurité sociale – comme il l’a laissé entendre ces derniers jours –, le gouvernement devra très certainement faire face à une motion de censure. Et donc au risque de chuter, sa base commune (les macronistes, leurs alliés et les Républicains) n’étant qu’en majorité relative (211 députés sur 577).
En face, la gauche a déjà prévenu qu’elle déposerait une motion de censure si le 49.3 était utilisé. Le Parti socialiste (PS) a d’ailleurs annoncé ce mercredi soir qu’il voterait pour. A l’extrême droite, le Rassemblement national – dont les voix sont nécessaires pour faire tomber le gouvernement – maintient la pression sur le gouvernement. Ce qui a notamment poussé l’exécutif à revenir sur la hausse des taxes sur l’électricité jeudi. Mais cela ne suffit pas à Marine Le Pen qui a menacé à plusieurs reprises de censure ces derniers jours.
Face à cette incertitude au sommet de l’Etat, Le Parisien vous propose de simuler les différentes coalitions qui feraient tomber Michel Barnier, dans le cas où un groupe parlementaire ou un autre voterait pour lui. Avec deux sièges parlementaires actuellement vacants, la majorité absolue est fixée à 288 voix.
Sur le plan calendaire, la première fenêtre d’un 49.3 interviendra lundi 2 décembre sur le budget de la Sécurité sociale, celui-ci revenant à l’Assemblée nationale après que sept députés et sept sénateurs l’ont approuvé mercredi soir en commission paritaire (CMP). Dans cette hypothèse, la motion de censure serait très certainement déposée immédiatement et le vote aurait lieu deux jours plus tard, soit le mercredi 4 décembre.
