l’idée d’une élection présidentielle anticipée, scénario rêvé des Insoumis, fait son chemin

l’idée d’une élection présidentielle anticipée, scénario rêvé des Insoumis, fait son chemin
l’idée d’une élection présidentielle anticipée, scénario rêvé des Insoumis, fait son chemin

Il y a quelques semaines, elle était encore présentée comme une lubie de la Insoumise. Mais l’hypothèse d’une élection présidentielle anticipée se renforce à mesure que se précise la menace d’une censure de la part des députés du gouvernement de Michel Barnier. Des voix extérieures à la gauche l’ont publiquement soulevé et un sondage a esquissé la position de l’opinion publique sur ce sujet.

Commandée par BFM à l’Institut Elabe dans le cadre d’une enquête sur la motion de censure qui pèse sur Michel Barniercette enquête comporte une question bien précise qui a dû faire grincer des dents à l’Élysée. 63% des Français seraient en effet favorables à une démission d’Emmanuel Macron en cas de censure gouvernementale.

De quoi donner de l’ampleur au peu de musique que fait la France Insoumise depuis cet été. Ce scénario est évident, encore une fois martelé Jean-Luc Mélenchon cette semaine, la situation politique est bloquée et il ne peut y avoir de dissolution de l’Assemblée avant l’été 2025.

Des voix de droite parlent de la démission d’Emmanuel Macron

Si plusieurs personnalités de gauche, dont François Ruffinavait déjà soutenu ce scénario, ce sont des voix de l’autre côté du prisme politique qui se sont fait entendre ces derniers jours. Le soutien du député du Rassemblement national, Sébastien Chenu, n’est pas une grande surprise, la mouvance d’extrême droite se dirigeant avec confiance vers une élection présidentielle. Les positions prises par Jean-François Copé et Charles de Courson sont en revanche plus surprenantes. L’ancien patron de droite estime ainsi qu’il sera impossible pour Emmanuel Macron de tenir jusqu’en 2027, tandis que le député indépendant a appelé le chef de l’Etat à s’inspirer du général De Gaulle démissionnaire en 1969.

Lire aussiLe président français Emmanuel Macron fait face au spectre d’un départ anticipé de l’Élysée

Les Insoumis veulent capitaliser

Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a adressé vendredi matin une lettre au ministre de l’Intérieur. Bruno Détailleau. Son sujet : les modalités d’organisation d’une élection présidentielle anticipée. Celui-ci devrait se tenir dans les 20 à 35 jours après la démission du chef de l’Etat et, selon les Insoumis, cela poserait des problèmes pour la collecte des 500 parrainages nécessaires ou l’inscription sur les listes électorales. Concrètement donc, comme si l’hypothèse devenait inévitable. Mais une autre question obsède déjà l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, prêt à postuler à nouveau : qui pour lui faire face ?

Le scénario LFI pour 2025

LFI envisage une démission d’Emmanuel Macron en mars prochain. Cela pourrait permettre Marine Le Pen se présenter, car son éventuelle condamnation dans le cadre de laaffaire des assistants RN au Parlement européen ne sera annoncé que le 31 mars. Impossible pour les juges de bloquer un candidat en campagne, estiment les Insoumis qui voient aussi Emmanuel Macron tenter un coup d’État constitutionnel. Le chef de l’Etat, qui doit nommer plusieurs nouveaux membres du Conseil constitutionnel en février, pourrait demander à pouvoir se représenter, n’ayant pas achevé son mandat. Délirant ? ” C’est aussi ce qu’on nous a dit quand on parlait d’une élection présidentielle anticipée cet été. », smiles an Insoumis leader.

Lire aussiFrance : la gauche dépose la première motion de censure contre le gouvernement Barnier

France

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Victime collatérale d’une affaire de drogue, une octogénaire agressée par deux hommes dans la Manche
NEXT Une victoire qui fait du bien