De Perdoux à Desmartis, une crèche avec 150 ans d’histoire à Bergerac – .

De Perdoux à Desmartis, une crèche avec 150 ans d’histoire à Bergerac – .
De Perdoux à Desmartis, une crèche avec 150 ans d’histoire à Bergerac – .

CChaque année, 1,3 million de plants y sont cultivés. La surface de cette entreprise implantée à Bergerac (Dordogne) et, dans une moindre mesure, à Saint-Nexans et Saint-Laurent-des-Vignes, atteint le chiffre faramineux de 300 hectares. Elle emploie une centaine de salariés, dont 80 permanents. Qui suis-je ? Nul doute que la plupart des Bergeracois auront facilement trouvé le nom de la pépinière Desmartis, véritable emblème local. En bonne santé, avec un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2023, l’entreprise n’en est pas moins une vieille dame.

Voilà 150 ans que l’aventure Desmartis a commencé sur les bords de la Dordogne. Au départ, il y avait Jean Perdoux dont la famille de « modestes jardiniers », originaire du Limousin, avait élu domicile à Bergerac au XVIIIe siècle. Mais c’est en 1874 que le nom Desmartis entre dans l’histoire, grâce à une union. Implantée boulevard Wilson et rue du 14-Juillet, la pépinière du même nom perdure pendant la Première Guerre mondiale, sous la houlette d’André Desmartis. En 1949, lorsque Jacques Desmartis prend la relève, l’entreprise emploie 15 à 20 personnes sur une surface de 7 ha et devient l’une des cinq plus grandes pépinières de France.


La pépinière s’étend sur un total de 300 hectares : 65 hors-sol ou en pots, 100 en pleine terre, 100 en céréales.

Pépinières Desmartis

Ascension et chute

Au départ, il y avait Jean Perdoux dont la famille de « modestes jardiniers », originaire du Limousin, avait élu domicile à Bergerac.

Dans les années 1960, l’entreprise, qui s’installera route d’Agen en 1972, continue de se développer et d’ouvrir des agences dans la région avant de créer huit jardineries, dont celles de Bergerac, mais aussi de se diversifier dans l’activité des parcs et jardins. Ainsi, la division espaces verts construit le terrain de Clairefontaine (centre national de football), intervient à Euro Disney et sur le parvis de La Défense à Paris. Mais la crise rattrape cette entreprise, qui finit par vendre son département espaces verts en 1988.

Après avoir déposé le bilan en juin 1989, l’entreprise familiale est rachetée par un groupe britannique qui cède aussitôt les jardineries à la famille Conte, alors propriétaire de Jardiland. En 1993, après un nouveau dépôt de bilan, la famille Conte reprend la pépinière. A noter que le magasin de Bergerac, le plus grand de France en termes de surface, est resté sous enseigne Desmartis jusqu’en 2010.

Acheté en interne

Vendue par les Conte, la société Jardiland a pris le contrôle de la pépinière entre 2005 et 2014, année de sa mise en vente. C’est à ce moment-là que Patrick Chassagne, alors directeur d’exploitation, et Dominique Audy, directeur commercial, ont décidé de franchir le pas et ont signé le contrat de rachat en août. « Il a fallu travailler à sa remise en état, raconte le premier. À l’époque, les pépinières perdaient 2 millions d’euros par an pour un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros. »

Cinq ans plus tard, en 2019, Desmartis s’associe à la roseraie Delbard en rachetant sa licence de marque. Elle double ainsi sa production de rosiers (140 000 par an) et d’arbres fruitiers (80 000 par an), ce qui lui permet d’accélérer sa croissance externe de 25 %. L’épidémie de Covid, qui a tourné les consommateurs vers leur maison et leur jardin, a fini de doper les ventes. « Entre l’exercice 2018-2019 et l’exercice 2021-2022, le chiffre d’affaires a augmenté de 50 % à 15,5 millions d’euros. »

Une renommée internationale

Labellisée Haute Valeur Environnementale, Desmartis vend à des distributeurs spécialisés dans toute la France (80 %), à des collectivités, des paysagistes ou des grossistes (20 %). « Mais nous ne vendons pas aux particuliers, souligne Patrick Chassagne. Il y a encore de la confusion, car beaucoup de Bergeracois disent “on va chez Desmartis” quand ils parlent de Jardiland. »

La réputation de Desmartis dépasse les frontières, notamment avec son lagerstroemia « phare ». « Nous sommes reconnus comme spécialistes en Europe, et même aux Etats-Unis », confirme Patrick Chassagne. Une nouvelle variété sera également baptisée jeudi 4 juillet.

De nombreuses activités au programme

Pour marquer leur anniversaire, les pépinières Desmartis s’associent à la Ville de Bergerac pour proposer un programme d’animations autour du lagerstroemia. Rejoignez-nous le jeudi 4 juillet, de 16h à 19h au jardin Perdoux, pour une vente de « lager’s ». Puis, à partir de 17h, vous pourrez également assister au baptême d’une nouvelle variété (blanche) qui sera nommée Papillons blancs, en hommage à l’association. Du vendredi 5 juillet au dimanche 7 juillet, le week-end sera consacré à l’inauguration de l’exposition d’été à Dordonha qui présentera des illustrations de Thérèse Rautureau, mettant en valeur les plantes et notamment les lagerstroemia. Vous pourrez également visiter les pépinières les vendredis 19 juillet et 23 août, de 10h à 12h, ou redécouvrir le jardin Perdoux avec un guide les vendredis 12 et 26 juillet, de 10h à 11h. Des ateliers botaniques pour les enfants sont prévus les mercredis 17, 24 et 31 juillet, à 10h30, à Dordonha. Le programme complet est sur bergerac.fr.

 
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