De nouveaux visages se joignent à l’équipe du Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA). Parmi eux, l’artiste visuelle et commissaire d’art Maryse Arseneault, qui devient la nouvelle responsable de la programmation.
Depuis le départ de Dominique Léger, responsable de la programmation, en janvier dernier, la direction du Festival a entamé un processus de planification stratégique pour réorganiser ses ressources humaines afin de permettre un meilleur partage des tâches et de solidifier l’équipe.
« Nous avons imaginé une structure dans laquelle ce n’est pas seulement moi, le réalisateur, qui fait tout avec des horaires vraiment impossibles. […] « On a eu des soirées, des week-ends, des jours fériés, mais on a vraiment trouvé une façon de mieux répartir les tâches et aussi de solidifier l’équipe pour organiser le meilleur festival possible », explique la directrice générale Mélanie Clériot.
De nouveaux postes ont été créés. En plus de Maryse Arseneault à la programmation, Mélanie Clériot sera entourée, entre autres, d’une responsable des opérations, Catrine Drisdelle, d’un responsable du marketing, Frederick Hryszyn et d’une responsable du développement des publics, Natasha Haché. L’artiste multidisciplinaire queer originaire de Dieppe aidera le festival à offrir une programmation encore plus inclusive, et permettra une plus grande accessibilité à ses activités pour les personnes à mobilité réduite, handicapées ou neuroatypiques.
Un tout nouveau défi
Mélanie Clériot estime que le regard artistique de Maryse Arseneault, ainsi que son engagement envers le milieu culturel et sa connaissance des enjeux actuels, constituent un atout pour l’organisme, en plus de correspondre aux valeurs du FICFA.
« On veut vraiment être le reflet de la société et favoriser l’inclusion et la diversité dans tous nos programmes et je pense que Maryse est quelqu’un qui a déjà ça à cœur et qui va pouvoir, je pense, continuer le travail qui avait déjà été commencé avec Dominique Léger, mais aussi en apportant sa propre vision, sa propre façon de faire les choses, donc c’est sûr qu’on a vraiment de la chance de pouvoir l’accueillir dans l’équipe parce que c’est quelqu’un qui a cette vision, qui a aussi ce bagage artistique et qui va pouvoir apporter tout ça au FICFA. »
Artiste visuelle, commissaire d’art, professeure d’art médiatique à l’Université de Moncton depuis 2020, Maryse Arseneault estime que ce nouveau défi créatif est très stimulant et elle a hâte de travailler en équipe. C’est aussi l’occasion pour l’artiste monctonnaise de redonner à sa communauté et de bâtir un projet à long terme. L’artiste qui a tâté du cinéma, notamment de la poésie vidéo et de l’animation, privilégiant une approche expérimentale, s’intéresse aux arts médiatiques depuis plusieurs années.
« Le FICFA a été ma porte d’entrée dans le cinéma depuis ses débuts à Moncton. »
Pour cette première année, l’artiste qui en est à sa première programmation cinématographique n’entend pas réinventer la roue. Elle souhaite surtout assurer une continuité en maximisant l’expérience des invités et des festivaliers. Maryse Arseneault souhaite également travailler en étroite collaboration avec la programmatrice du volet Arts médiatiques, Alisa Arsenault, pour apporter une plus grande cohésion entre les différents volets du festival.
« Nous souhaitons apporter une cohésion entre le volet art médiatique et le volet cinéma, puis le volet industrie professionnelle. Que ce soit de travailler par thématique ou de voir ce que les artistes nous proposent chaque année et de trouver une sorte de fil conducteur, c’est vraiment quelque chose qui me passionne et je pense que nous allons avoir du plaisir à collaborer là-dessus. »
L’objectif est d’offrir une expérience complète aux festivaliers, précise la responsable de la programmation. Elle sera épaulée par Paul Landriau, qui œuvre dans le milieu cinématographique québécois depuis une quinzaine d’années et qui pourra la conseiller au besoin. La responsable de la programmation donnera un aperçu de son expertise cet été alors qu’elle élabore une programmation de courts métrages pour le Congrès mondial acadien.
Ara Miangy Andriamahenina, en charge de la programmation estivale, rejoint également l’équipe du FICFA pour l’été.
Le FICFA continue de recevoir des candidatures de films jusqu’au début du mois d’août. À ce jour, l’organisation a reçu 500 candidatures de courts et longs métrages, sans compter les films que les organisateurs rechercheront.
La FICFA 2024 se tiendra du 19 au 24 novembre.
