Borne, Darmanin… Quand la gauche appelle à voter pour des figures de la macronie contre le RN – .

Borne, Darmanin… Quand la gauche appelle à voter pour des figures de la macronie contre le RN – .
Borne, Darmanin… Quand la gauche appelle à voter pour des figures de la macronie contre le RN – .

Après le premier tour des législatives, plusieurs candidats de gauche arrivés en troisième position se sont retirés au profit de responsables du camp présidentiel, leur apportant leur soutien directement ou indirectement.

Le front républicain quoi qu’il en coûte politiquement face au Rassemblement national. Plusieurs figures de la Macronie doivent compter sur les voix de gauche et le désistement de leurs candidats pour remporter le second tour des législatives anticipées, qui ont vu le Rassemblement national arriver en tête dimanche 30 juin.

C’est le cas dans la 6e circonscription du Calvados, où l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne a été, avec 28,93% des voix, largement devancée par le candidat d’extrême droite Nicolas Calbrix (36,26% des voix).

« C’était l’ennemi à vaincre »

Le candidat du Nouveau Front populaire (NFP), Noé Gauchard (23,16% des voix) est en mesure de se maintenir au second tour mais Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, a annoncé dimanche soir sur BFMTV son retrait pour “sauver Élisabeth Borne”, tout en reconnaissant que “beaucoup” lui reprocheraient cette décision.

« J’ai salué sa décision, qui est républicaine. Nous voulons nous appuyer sur tous les électeurs républicains pour éviter d’avoir une majorité absolue du Rassemblement national au soir du second tour », a déclaré l’ancien locataire de Matignon sur BFMTV.

Du côté des électeurs locaux, les avis sont partagés sur le retrait du candidat de gauche. « J’ai 94 ans, j’ai vécu la guerre, je ne veux pas de Poutine », confie un électeur âgé. « Ils bloquent le RN, on ne comprend pas vraiment pourquoi, pour quelle raison, pourquoi ils n’auraient pas la chance de gouverner ? », s’interroge un deuxième citoyen.

De son côté, le candidat du RN, en campagne avant le second tour dimanche prochain, dénonce l’hypocrisie du candidat socialiste. « Il a eu des mots extrêmement durs contre Mme Borne, qui était l’ennemie à abattre, qu’il fallait envoyer à la retraite, écarter. Cinq minutes après les résultats, il appelle à voter pour elle, c’est extrêmement surprenant », pointe-t-il.

« Prendre ses responsabilités »

La situation est à peu près similaire pour l’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier, arrivé en tête dans sa circonscription de Tourcoing, dans le Nord, sera en duel face au candidat RN Bastien Verbrugghe grâce au retrait de la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Leslie Mortreux, arrivée troisième.

Dans un communiqué, le candidat, membre du parti antispéciste REV d’Aymeric Caron, associé à LFI, a appelé à “ne pas voter pour le Rassemblement national”, sans aller jusqu’à appeler à voter pour Darmanin.

« Alors que seulement 837 voix séparent Gérald Darmanin (…) du candidat du Rassemblement national », cette trentenaire transgenre animatrice d’une association périscolaire a décidé de se retirer, soulignant « l’imposture de ce parti raciste, antisocial et menteur ».

A l’image de la situation dans le Calvados, le scrutin de dimanche est très clivant parmi les électeurs locaux. « Bien sûr que je le ferai, je suivrai les consignes, déjà pour faire barrage au RN », a déclaré un électeur de gauche, interrogé par BFMTV sur un potentiel vote pour Gérald Darmanin.

Pour le Parti socialiste local, l’heure n’est pas aux tergiversations, mais à voter Gérald Darmanin afin d’empêcher le passage du RN.

« Même si nous sommes déterminés à combattre la politique menée par Gérald Darmanin, le Parti socialiste a toujours su prendre ses responsabilités lorsque la République, la démocratie, sont en danger. En conséquence, nous appelons à voter pour le candidat de la majorité présidentielle », a déclaré Ali Laazaoui, secrétaire de la section PS de Tourcoing. Selon les résultats définitifs de cette circonscription, environ 800 voix séparent les deux candidats, et le vote de dimanche s’annonce extrêmement serré.

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est également menacé par le RN dans la première circonscription du Loir-et-Cher. Le député sortant MoDem, élu depuis 2017, s’est qualifié pour le second tour avec 34,56% des suffrages exprimés et se retrouve au coude-à-coude avec la candidate du RN, Marine Bardet (35,22% des voix). Dans cette circonscription, la gauche n’est toutefois pas parvenue à se qualifier pour le second tour.

 
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