Illustration – La semaine
Dans les rares cas de confrontations à trois qui ont suivi le premier tour des législatives en Lorraine, plusieurs candidats ont annoncé leur retrait afin de faire barrage au Rassemblement national. Etat des lieux en Moselle et Meurthe-et-Moselle.
Les contours du second tour se précisent à quelques heures du dépôt des candidatures aux législatives, ce mardi 2 juillet 2024. Au niveau national, les désistements sont nombreux, tant du côté du bloc de gauche que de la majorité présidentielle, pour faire barrage au Rassemblement national, présent en force au second tour de ces élections nées de la dissolution de l’Assemblée nationale.
En Lorraine, la tendance est similaire. Regardons d’abord du côté de la Moselle. Sur les 9 circonscriptions que compte le département, quatre courses triangulaires étaient possibles. Dans la 1re circonscription, le candidat du Nouveau Front Populaire, Vincent Félix, pouvait prétendre aller au second tour avec une troisième place et en recueillant 15,75% des voix sur le nombre d’inscrits. Dans la 2e circonscription, le candidat du NFP Victorien Nicolas est dans une situation identique, tout comme Brigitte Vaïsse dans la 9e circonscription. Enfin, dans la troisième circonscription, c’est la députée sortante, Charlotte Leduc (LFI), qui se retrouve à cette troisième place derrière le RN et la majorité présidentielle. Conformément aux déclarations faites par les représentants nationaux du Nouveau Front populaire au soir du premier tour, dimanche 30 juin, tous les quatre ont annoncé leur retrait du second tour : « Aux électeurs de la 3e circonscription de Moselle, je confirme mon retrait au profit de la candidate Nathalie Colin-Osterlé pour empêcher l’élection de la candidate du RN », a déclaré le désormais ancien député.
Deux abandons en Meurthe-et-Moselle
En Meurthe-et-Moselle, dans la 1re circonscription, c’est le candidat de la majorité présidentielle, Philippe Guillemard, qui s’est retrouvé en troisième position d’une course à trois. Après une nuit de réflexion, il a annoncé qu’il se retirait afin de lutter contre la montée en puissance du Rassemblement national. « Pas une seule voix ne doit aller au RN », a-t-il déclaré. Dans la 4e circonscription, Barbara Bertozzi-Bièvelot, candidate du Nouveau Front populaire, a fait de même après être arrivée en 3e position au premier tour avec suffisamment de voix pour se qualifier pour une course à trois.
Enfin, dans la deuxième circonscription, le Rassemblement national arrivant en troisième position, les électeurs devraient avoir trois bulletins de vote dans leurs bureaux le dimanche 7 juillet.
