Charlotte Degry a abandonné sa carrière de scénographe pour allier sa passion des fleurs à son amour pour ses terres natales. Elle vient de démarrer sa propre entreprise.
Le Bonhomme Picard (BP) : Qui es-tu Charlotte Degry ?
Charlotte Degry (CD) : J’ai 32 ans et je viens de Mureaumont. Après une carrière de scénographe en France et à l’international, je me suis reconvertie après le Covid pour allier mes racines agricoles et végétales à mes pratiques créatives, en devenant fleuriste.
J’ai passé mon CAP fleuriste à Paris puis mon baccalauréat professionnel de fleuriste au Château de Chenonceau en juin 2023. J’ai été formée par les Meilleurs Ouvriers de France et l’Ecole Nationale des Fleuristes de Paris et j’ai même été invitée à présenter le bouquet à la présidence lors de la Célébration du 1er mai à l’Élysée en mai 2023.
Je me suis également formée à des techniques de fleuristerie plus éco-responsables en Normandie, au Freya Joy Flower Garden en mai 2024, tout en travaillant avec des fermes florales de Picardie, de Normandie et de Paris.
BP : Étiez-vous passionné par les fleurs ?
CD : J’avais déjà un lien particulier avec la terre et les plantes, du fait de mes racines familiales agricoles. Devenir fleuriste me semblait alors une évidence !
Et puis, c’est vrai que j’ai grandi dans les jardins de ma grand-mère maternelle, qui adorait les fleurs. Elle m’a transmis beaucoup de choses et m’a emmené partout. Je garde notamment de nombreux souvenirs de tournées de cimetières avec elle, pour entretenir les tombes de notre famille.
Une partie unique de mon travail aujourd’hui !
BP : Vous parlez de techniques plus éco-responsables, avez-vous un exemple ?
CD : Académiquement, j’ai été formé à de nombreuses techniques : celle des plantes autoplantées en conteneur permet, ce qui évite parfois l’utilisation de mousses hydrophiles, bien souvent toxiques pour l’environnement (et pour l’homme, notamment avec les composés organiques volatils). Lorsque son utilisation devient vraiment incontournable, j’utilise une nouvelle mousse hydrophile recyclable à 91%.
Mais le plus souvent, j’essaie de travailler différemment si je le peux. J’ai également recherché une formation sur des techniques de fleuristerie plus anciennes : avec du grillage réutilisable, qui permet de tuteurer les plantes à l’infini – contrairement à la mousse hydrophile, qui est à usage unique. Je m’efforce également de travailler avec la saisonnalité des plantes et des producteurs locaux.
BP : Pourquoi êtes-vous revenu dans le quartier de Formerie ?
CD : Je suis né et j’ai grandi à Mureaumont. Déjà lorsque j’étais étudiant en design, j’avais envie d’essayer de développer plus tard un projet alliant savoir-faire et artisanat, sur mon territoire picard d’origine.
Je souhaite proposer mes services complémentaires, et du roaming dans la région. En travaillant avec des fleurs locales, avec des fermes florales, en proposant un tout autre univers créatif, et en proposant mes services (comme l’entretien des tombes, les cours d’art floral, l’événementiel, le renforcement, etc.).
BP : Envisagez-vous à terme d’ouvrir ou de reprendre un magasin physique ?
CD : J’avais un projet de création de magasin à Songeons début 2024 mais il ne s’est pas concrétisé. Après avoir étudié en profondeur 6 à 7 pistes, j’ai préféré lancer ma propre entreprise, en atelier pour le moment.
Cela m’offre d’autres libertés et m’ouvre à d’autres opportunités ! Je me suis également lancé dans le travail indépendant car les demandes et les potentielles collaborations commençaient à affluer.
Je travaille entre Formerie, mais aussi Mureaumont et Hautbos, où je cultive quelques fleurs. Mais je dois beaucoup voyager, en Seine-Maritime, en Picardie et même en région parisienne.
Vous pourrez bientôt retrouver Charlotte Degry sur les marchés de Noël d’Aumale, du Roy-Boissy et de Songeons. Mais aussi sur les réseaux sociaux et son site internet (charlottedegryfleuriste.fr).
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