Rien n’est joué dans ces sept circonscriptions – .

Rien n’est joué dans ces sept circonscriptions – .
Rien n’est joué dans ces sept circonscriptions – .

La valse des désistements s’est achevée ce mardi, à 18 heures, date limite de dépôt des candidatures. L’affiche du second tour des législatives du 7 juillet est désormais connue. Verdict : il y aura dix courses à trois en Bretagne. Un nombre inédit, provoqué par la percée du RN, qui a qualifié ses candidats un peu partout dans la région. Maintenant, faisons des pronostics : qui est en mesure de l’emporter dans les 26 circonscriptions bretonnes encore à départager ? Dans 19 d’entre elles, la tendance semble difficile à inverser. Bon nombre des députés sortants sont sur le point d’être réélus. Dans les autres, en revanche, il faudrait être malin pour prédire le résultat.

A Brest-Centre, quelle revanche apportera-t-elle ?

On prend (presque) les mêmes personnes et on recommence. Comme en 2022, la circonscription Brest-centre verra s’affronter le candidat de gauche, Pierre-Yves Cadalen, et le député sortant indépendant, Jean-Charles Larsonneur. Avec, cette fois, un rabat-joie : le RN Denis Kervella. Mais le match se jouera entre les deux anciens concurrents. L’insoumis Cadalen est arrivé en tête dès le premier tour, avec 35,3 % des voix. Larsonneur, lui, s’est qualifié de justesse (18,5 %) et peut compter sur les voix du candidat d’Ensemble (17 %), qui a été éliminé. Sur le papier, ces deux blocs sont à égalité. Les arbitres du jeu : les électeurs LR (2,7 %), ceux du candidat écolo-centriste (2,1 %) et les abstentionnistes. Le dépouillement s’annonce aussi passionnant qu’il y a deux ans : Larsonneur l’a emporté dans les dernières minutes, avec seulement 118 bulletins d’avance.

Dans le Finistère, suspense pour deux macronistes sortants

L’une est députée sortante de Morlaix, l’autre de Douarnenez-Pont-L’Abbé. Et leurs situations se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Sandrine Le Feur et Liliana Tanguy, candidates d’Ensemble, sont arrivées deuxièmes de leur circonscription, à quelques dizaines de voix du Nouveau Front populaire. Et, dans les deux cas, le RN est aux aguets, à quelques points seulement. Pour remporter ces courses à trois, chacune espère capter les électeurs du parti Les Républicains. Dont certains pourraient au contraire s’abstenir ou opter pour les candidats de Bardella. Dans quelle mesure ? C’est l’une des clés du scrutin. De leur côté, les candidats de gauche, sans grandes réserves de voix, ont encore une chance. À condition de mobiliser ceux qui n’ont pas voté au premier tour.

A Pontivy, le RN face à la barrière républicaine

En Bretagne, c’est la circonscription où le RN a la plus grande probabilité de faire élire un député. A Pontivy (56), Antoine Oliviero est arrivé en tête le 30 juin. Loin devant la députée macroniste sortante, Nicole Le Peih. Grâce au retrait de la candidate du NFP, elle part avec un avantage. Les questions sont pourtant nombreuses. L’électorat de gauche est-il prêt à jeter le ressentiment à la rivière en mettant, une fois de plus, un bulletin macroniste dans l’urne ? Une autre inconnue, cette fois à droite, qui a réuni 12 % des électeurs de la circonscription. Ce dernier pourrait tout aussi bien être une réserve de voix pour Ensemble que pour le RN.

A Lorient, le NFP et l’Ensemble au coude à coude

Le 7 juillet, les regards seront également tournés vers la circonscription de Lorient. La partie s’annonce rude : le candidat du NFP Damien Girard est arrivé en tête au premier tour avec 35 % des voix… et seulement 531 voix d’avance sur la députée sortante d’Ensemble, Lysiane Métayer. Dans cette course à trois, la RN Aurélie Le Goff est distancé. L’avance est donc légèrement à gauche, qui dispose d’une petite réserve dans la candidate de Lutte Ouvrière. Rien n’est pourtant joué : Lysiane Métayer peut encore remporter le siège, en mobilisant ne serait-ce qu’une infime partie des 30 % d’abstentionnistes.

LFI contre RN : deux duels incertains

En Bretagne, les deux députés sortants LFI font face à des vents contraires. Après le retrait des candidats macronistes, Murielle Lepvraud, dans la circonscription de Guingamp (22), et Mathilde Hignet, dans celle de Redon (35), se retrouvent seules face au RN. Dans ces zones rurales, le parti de Marine Le Pen termine premier. Le sort de ces deux sièges est entre les mains des électeurs centristes. Combien feront « bloc » le 7 juillet, en votant pour la gauche ? Combien refuseront de choisir entre « les deux extrêmes » ? Sur le papier, le « front républicain » donne l’avantage aux deux candidats du NFP. Mais cette situation est inédite en Bretagne et rend toute prédiction hasardeuse.

 
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