Le sens du service public dissèque la légalité du programme du Rassemblement… – .

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Le sens du service public dissèque la légalité du programme du Rassemblement… – .

Dans une nouvelle note publiée le 1est Juillet 2024, le think tank « Sens du Service Public » revient sur les principales propositions du Rassemblement National pour les fonctionnaires et les services publics. Considérant que les propositions du parti d’extrême droite ne garantissent pas les « valeurs » et l’utilité sociale des services publics, il dénonce des mesures contraires à la loi, au fonctionnement des services publics, au principe d’égalité et des réductions de recettes financièrement irréalistes.

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Le Sens du Service Public considère que plusieurs propositions du RN sont contraires à plusieurs textes de loi sur les services publics et leur égalité d’accès. Ekaterina Bolovtsova

«Tous les citoyens demandent un renforcement du service public, mais ce sera impossible si nous brisons ses valeurs», dénonce le think tank Le Sens du service public dans une note publiée lundi 1est Juillet.

Face à la progression record du Rassemblement national au premier tour des législatives anticipées du 30 juin, le collectif des fonctionnaires rappelle que les services publics « sont indissociables des principes de solidarité et d’universalité sur l’ensemble du territoire ». Et analyse les principales mesures du parti d’extrême droite concernant le service public.

Une préférence nationale contraire au principe d’égalité

Premièrement, l’interdiction d’accès à certains emplois pour les binationaux, mesure critiquée par plusieurs groupes et associations, est contrairement à la Déclaration des droits de l’homme et à la Citoyen, ceci proclamant notamment que les citoyens sont «également admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents”. Le think tank, qui défend l’ouverture de la fonction publique aux étrangers non européens (lire sur AEF info), rappelle qu’il existe 3,5 millions de doubles nationaux, dont plusieurs milliers sont fonctionnaires (lire sur AEF info).

Dans le même esprit, conditionner l’accès aux prestations sociales non contributives à cinq années de travail en France serait « contraire aux exigences constitutionnelles ». Le préambule de la Constitution prévoit que « la Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement », sans mentionner aucune condition de nationalité ou de travail.

Lrestreindre l’accès aux allocations familiales des Français, et donc supprimer de fait celles des travailleurs étrangers en situation régulière, ne serait « pas conforme au principe d’égalité ».Toute personne qui cotise a droit au bénéfice d’allocations qui sont la contrepartie de ses contributions », ajoute la note. Le think tank estime également que supprimer la compensation de l’État de 287 millions d’euros par an à La Banque Postale empêcherait les plus pauvres d’accéder aux services bancaires. Cette mesure remettrait également en cause la loi qui érige La Poste en « groupe public qui remplit des missions de service public et d’intérêt général ».

Et des mesures contraires au fonctionnement des services publics

L’une des autres mesures phares du parti d’extrême droite serait de privatiser l’audiovisuel public, qu’il considère comme un coût pour l’État et, surtout, comme ne répondant plus « aux critères de neutralité ». Le think tank invoque une nouvelle fois la constitution qui «garantit l’expression pluraliste des opinions et la participation équitable des partis et des groupes politiques à la vie démocratique de la Nation ». Cette mesure serait également en contradiction avec la loi Léotard qui consacre ses « missions de service public » à « l’intérêt général », selon de hauts responsables.

D’un point de vue pratique, la proposition du Rassemblement national de « réduire le poids des services administratifs dans les hôpitaux » en instaurant un « plafond de 10 % des postes administratifs » serait « contraire aux réalités du fonctionnement des hôpitaux publics ». Le think tank relève que le personnel administratif représente déjà 10 % des effectifs en 2019 (105 000 personnes sur un million) et que réduire ce nombre entraînerait « une transfert réel de la charge des tâches administratives au personnel médical”.

Enfin, le think tank estime à 40 milliards d’euros le montant des pertes de recettes engendrées par certaines mesures du programme RN, comme la réduction 5,5% de TVA sur l’énergie (estimée par Bercy à – 16,8 milliards), exonération de taxe sur l’énergie pour les moins de 30 ans revenus (- 3,8 milliards d’euros) ou la suppression de la taxe foncière des entreprises (- 9 milliards d’euros). Dans un contexte de déficit, un tel programme signifierait «automatiquement moins de services publics dans territoires et de moins en moins de fonctionnaires dans les ministères régaliens comme l’éducation, la santé, la justice… »

 
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