A Brest, le prestataire de cantine scolaire est sur le grill – .

A Brest, le prestataire de cantine scolaire est sur le grill – .
A Brest, le prestataire de cantine scolaire est sur le grill – .

Le conseil municipal du mardi 2 juillet 2024 n’avait qu’à prendre acte du rapport annuel de son prestataire pour les cantines brestoises, et il l’a fait. Mais de quelle manière ! Rappel des faits : la société Brestmêm’, adossée au groupe Elior, a signé en 2022 un contrat avec la Ville pour la restauration scolaire et périscolaire et, dans une moindre mesure, la livraison de repas à domicile. Elle a alors arraché cette délégation au nez et à la barbe de Sodexo, alors en charge de cette activité. Conclu pour sept ans, le contrat pourrait bien prendre fin plus tôt que prévu si l’on écoute Yann Guével, adjoint en charge des finances. « Très vite, nous allons proposer à un chargé de mission dédié à cette question de se mettre au travail pour examiner une alternative afin de changer avant la fin du contrat. » Il indique avoir rencontré, avec François Cuillandre, le patron de l’entreprise à deux reprises ces derniers mois. « La direction a changé depuis la signature du contrat en 2022, nous cherchons des solutions. »

L’inflation, mais pas seulement

Il faut dire que le tableau du jour n’est pas réjouissant. L’entreprise Brestmêm’ affiche un déficit d’exploitation de 1,3 million d’euros « que l’inflation seule ne peut justifier. Nous sommes bien conscients qu’il a explosé depuis la signature, en raison de la guerre en Ukraine, concernant aussi bien l’alimentation que les fluides (eau, gaz et électricité). La cuisine centrale en consomme énormément ». Mais pour le député, il faudra surtout séparer le bon grain de l’ivraie en faisant le tri entre ce qui est justement dû à l’inflation, que la collectivité pourrait compenser, et ce qui est une sorte de course aux idioties. « Lors de la mise en concurrence, deux candidats nous ont présenté leur projet. L’offre d’Elior était de très bonne qualité et très performante », rappelle-t-il. Le fait qu’elle soit « basse » n’était-il pas « dans l’idée de remporter ce marché ? », s’interroge Yann Guével, concluant : « Si c’est le cas, elle devra prendre ses responsabilités ». L’élu indique que les discussions sont avancées avec la direction de l’entreprise, mais qu’aucun accord définitif n’a été trouvé. Une analyse laconiquement « partagée » par le maire. Les élus rappellent que le contrat devait couvrir la fin de ce mandat municipal et le début du suivant : « C’est un dossier lourd, nous avons voulu laisser du temps à nos successeurs. »

Un menu gargantuesque

A cela, il faut ajouter le discours tenu en amont par Émilie Kuchel, adjointe en charge de la politique éducative locale. « Encore beaucoup de questions avec notre déléguée sur l’approvisionnement local et frais », soupire-t-elle, avec dans un coin de l’esprit sûrement la promotion assumée du bio et des circuits courts par l’équipe municipale en place. Et d’avancer « quelques chiffres pour mieux comprendre ce qu’est la cantine à Brest : 6 500 repas par jour (80 % des enfants mangent à la cantine) et 200 repas livrés à domicile. Un repas, c’est 500 kg de poisson, 800 kg de pommes de terre et 260 kg de pain. C’est aussi plus de 17 €, par repas et par enfant, d’investissement de la collectivité pour la pause déjeuner ». Le menu de la prochaine délégation de service public s’annonce copieux.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Quels sont les prénoms les plus populaires pour les nouveau-nés en Belgique ? Voici le classement pour 2023 – .
NEXT La mairie de Roanne doit cesser de tuer les pigeons – .