Une nouvelle fresque, réalisée par l’incontournable artiste rennais WAR, est visible rue Carthage, en centre-ville. Elle représente un colibri en vol, tenant dans son bec non pas un fromage, mais une allumette enflammée ! Réalisée récemment, cette fresque est l’un des classiques du plus célèbre artiste rennais. Mais pour une fois, les lignes expressives de son oiseau, peintes à coups de pinceau vigoureux, contrastent avec le détail précis de l’allumette. Elles apportent une réelle profondeur au graffiti, rehaussée par la phrase « Les colibris sont beaux ». De quoi en dire long sur l’attachement du graffeur à la splendeur et à la faiblesse de la nature !
Symbole de résilience et de beauté, le colibri joue un rôle crucial dans l’écosystème en tant que pollinisateur en butinant de fleur en fleur ! Mais dans le contexte des récentes élections législatives en France, cette œuvre prend aussi une dimension supplémentaire. Elle est comme une métaphore de la fragilité de la démocratie, à la merci des divisions et des conflits destructeurs. Pourquoi pas, elle nous invite à réfléchir au respect de la protection de la nature et des espèces, au-delà des clivages politiques.
Pour rappel, relisons un instant la légende du colibri ! Un jour, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux étaient effrayés et terrifiés, observant impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par cette agitation ridicule, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu ne vas pas éteindre le feu avec ces gouttes d’eau ! » Et le colibri lui répondit : « Je sais, mais je fais ma part. » Si le colibri se met à propager le feu… Voyez-le le long du mur de l’ancien cinéma Gaumont.
