“Une plaque aurait été bien”, un maire de Haute-Saône vexé avant la réouverture de Notre-Dame

“Une plaque aurait été bien”, un maire de Haute-Saône vexé avant la réouverture de Notre-Dame
“Une plaque aurait été bien”, un maire de Haute-Saône vexé avant la réouverture de Notre-Dame

Il est à l’origine d’un incroyable élan de solidarité. Le maire de Faymont en Haute-Saône, Jean-Philippe Gimenez, est celui qui a déclenché le vague de soutien des communautés forestières en le soir même de l’incendie de Notre-Dame de Paris en avril 2019, pour reconstruire la charpente du bâtiment. Jean-Philippe Gimenez a proposé de fournir un chêneet lance l’appel dans toute la France. Mouvement très suivi, mais pas bien accueilli par Emmanuel Macron regrette l’édile, ce vendredi 29 novembre. lors de sa septième et dernière visite sur le chantier de la cathédrale aujourd’hui rénovéeet avant réouverture au public le 8 décembre.

Gigantesque élan de solidarité

15 avril 2019. Jean-Philippe Gimenez est devant sa télé, avec sa famille, abasourdi et navré devant la flèche qui s’effondre, les flammes rouge vif et la fumée noire qui s’élève dans le ciel parisien. « Pendant que ça brûlait, je me suis dit ‘putain, on est des communes, des forestiers, on pourrait tous offrir un chêne !’ Alors je mets un message sur cette info avec ma femme et mon fils”il se souvient. A 21h01 précises, il décide : « Nous avions marqué : je propose à toutes les communes forestières qui peuvent proposer un ou plusieurs chênes de reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris. Je suis donc maire de la première commune à vous proposer de venir choisir un ou plusieurs chênes sur notre massif forestier pour que notre patrimoine renaît de ses cendres”, récite l’édile. Le message a immédiatement eu un effet. “Il y a des villes en montagne, dans le Jura, qui n’ont que des résineux pour que je puisse leur proposer un chêne, j’ai des Suisses qui voulaient même m’acheter un chêne”, dit-il.

“Je ne demande rien, mais…”

Les charpentes et la flèche ont retrouvé leur forêt de chênes centenaires : entre 3 000 et 5 000 mètres cubes de bois ont été prélevés selon l’élu. Pour lui, l’abattage et la collecte coûtent 800 euros, “qu’est-ce que 800 euros pour une commune, comparés aux milliers d’euros qu’aurait coûté l’encadrement à l’Etat ?” explains Jean-Philippe Gimenez.

Selon la fédération nationale des communes forestières, en Franche-Comté, 30 communes of Haute-Saône ainsi que Rougemont, dans le Doubs, ont fourni au moins un chêne. Celui de Faymont était un gigantesque arbre centenairedont la valeur marchande explose aujourd’hui.

Ce que regrette aujourd’hui le maire, c’est le manque d’attention envers toutes les communautés forestières qui se sont mobilisées pour contribuer à la reconstruction du cadre. Si Emmanuel Macron a eu un mot ce vendredi pour les 2 000 ouvriers qui ont rénové Notre-Dame, Jean-Philippe Gimenez se sent oublié : « Je ne demande rien, mais ce que j’aurais aimé, c’est qu’on parle de ceux qui ont offert des chênes, tant aux communautés forestières qu’aux domaines privés, pour nous remercier. Une plaque avec toutes les communes par ordre alphabétiqueça aurait été bien »conclut le maire.

 
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