Interrogée sur le supposé racisme de son parti, la candidate RN de la 1ère circonscription de la Mayenne Paule Veyre de Soras, qualifiée pour le second tour des législatives de 2024, a répondu de manière assez inattendue.
« On dirait un croquis de Groland ! », « Je pensais qu’elle était une fausse candidate. » Depuis dimanche, une interview de la candidate RN dans la 1ère circonscription de la Mayenne, Paule Veyre de Soras, qualifiée pour le second tour des législatives de 2024, suscite de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
Interrogée par leglob-journal (site d’informations locales de Laval) sur le supposé racisme de son parti, la candidate de Mayenne répond « cC’est faux et complètement faux. Au RN, nous avons des juifs, des musulmans, des espagnols. Je suis moi-même catalan, mon grand-père est né à Barcelone.
Et elle fait une série de bévues, évoquant son « Ophtalmologue juif » et son « Dentiste musulman », avant de préciser que Marine Le Pen a pris « un autre voile » que son père sur la politique du Rassemblement national.
Pas de quoi affoler le chef du RN en Mayenne, Jean-Michel Cadenas, candidat qualifié dans la 2e circonscription du département, qui déplore les propos du candidat, sans toutefois condamner celui qui était son suppléant pour les sénatoriales de 2023.
« Oui, c’est pour le moins maladroit et mal pensé de la part d’une femme qui n’est pas habituée à l’expression politique, il reconnaît immédiatement. Mais je ne vais pas lui jeter la pierre car je sais qu’elle a de graves problèmes de santé et qu’elle a du mal à s’exprimer. Un épiphénomène, ajoute-t-il, sans conséquence sur le vote des électeurs au second tour.
Une candidate pour le moins peu habituée à l’exercice et totalement inconnue des électeurs jusqu’ici. Adhérente au RN depuis 2022, cette Mayennaise de 50 ans, ambulancière à Château-Gontier, se fait extrêmement discrète. Jusqu’au dernier moment, personne ne savait à quoi ressemblait Paule Veyre de Soras, dont seul le nom figure sur les affiches électorales.
« Le choix d’apposer des affiches électorales sans visages montre clairement que les électeurs ont voté avant tout pour un parti, le Rassemblement national, et son programme »explique Jean-Michel Cadenas, qui rappelle la 28,59% des voix ont été obtenues par le candidat du parti, en deuxième position derrière le député sortant de la gauche, Guillaume Garot, qui a recueilli 45,4% des voix.
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