Dans sa recherche effrénée de revenus, la rompt un nouvel accord avec la Suisse

Dans sa recherche effrénée de revenus, la rompt un nouvel accord avec la Suisse
Dans sa recherche effrénée de revenus, la France rompt un nouvel accord avec la Suisse

La a mis fin à un accord avec la Suisse sur les cotisations sociales pour les cadres très bien payés, un accord jugé trop coûteux par Paris. Ce dispositif, qui permettait à certains cadres supérieurs de grands groupes français de s’affilier à la LAMal pour éviter de payer ces cotisations en France, prendra fin le 1er janvier 2025.

Selon France Info, une vingtaine de grands groupes français comme Total, Renault-Nissan ou Michelin bénéficieraient d’un dispositif administratif pour affilier leurs cadres supérieurs à la LAMal, échappant ainsi aux très coûteuses cotisations sociales françaises, une mesure dérogatoire officiellement autorisée. pour une durée limitée à six ans.

Concrètement, cela permet à ces entreprises d’envoyer leurs cadres supérieurs dans des filiales suisses, tout en les faisant travailler en France. Peu de salariés seraient concernés : environ 4.500 entre 2016 et 2022, mais il s’agit de salariés gagnant plus de 500.000 euros annuels.

Légale mais aujourd’hui controversée, cette pratique est autorisée par un accord datant de 2009. Selon un rapport confidentiel, elle ferait perdre à la France 300 millions d’euros par an.

Berne confirme

A Berne, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) a confirmé à la RTS l’existence de cet accord. “Il s’agit d’un dispositif administratif spécifique conclu à la demande de la France en 2009”, a indiqué un porte-parole, “dans le but de favoriser la mobilité transfrontalière des travailleurs entre les sociétés du groupe de dimension internationale”.

L’administration fédérale confirme également que la France a effectivement récemment dénoncé ce dispositif, avec effet au 1er janvier 2025. Elle n’a cependant pas confirmé le manque à gagner pour la France articulé par France Info, indiquant ne pas disposer de données sur l’impact financier de ce dispositif. accord sur les systèmes d’assurance sociale des deux pays.

En 2009, le gouvernement français à l’origine de cet arrangement désormais décrié était dirigé par François Fillon et la France présidée par Nicolas Sarkozy, tous deux issus de la même famille politique que l’actuel Premier ministre Michel Barnier, Les Républicains (DROITE).

Une mesure symbolique

Après l’épisode de l’indemnisation du chômage des frontaliers il y a quelques semaines, c’est un nouvel épisode qui implique la Suisse dans la recherche d’économies du gouvernement français, donnant potentiellement l’impression que Paris accuse Berne. pour « creuser le trou de la sécurité sociale ».

>> Lisez à ce sujet : Les frontaliers français pourraient bénéficier de moins d’allocations de chômage

Mais au regard des 40 milliards d’euros que l’État français veut économiser en 2025, cette économie potentielle de 300 millions par an sonne avant tout comme une mesure symbolique, une mesure d’équité, au même titre que celle qui s’est traduite par une réduction significative du chômage. avantages pour les travailleurs frontaliers.

>> Lire aussi : Moins de dépenses publiques, plus de recettes : le gouvernement français présente son budget 2025

Sujet radio: Benjamin Luis

Adaptation web : Vincent Cherpillod

 
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