Actuellement stockés à l’ambassade de France dans la capitale éthiopienne, ils doivent être remis dans leur intégralité mardi prochain au service du patrimoine éthiopien.
France Télévisions – Culture Editorial
Publié le 30/11/2024 12:11
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Le ministre français des Affaires étrangères a initié samedi la remise de quelque 3 500 objets archéologiques appartenant à l’Ethiopie et qui se trouvaient en France depuis les années 1980 pour étude, une nouvelle illustration de la coopération des deux pays en matière d’archéologie et de paléontologie.
Jean-Noël Barrot a symboliquement remis deux bifaces et un tailleur de pierre au ministre éthiopien du Tourisme, Selamawit Kassa, à l’issue d’une visite au musée national où le chef de la diplomatie française a pu voir le célèbre squelette de Lucy découvert en Ethiopie il y a peu. il y a cinquante ans.
“J’ai eu le grand plaisir de vous présenter officiellement deux magnifiques bifaces et un tailleur de pierre comme échantillons des près de 3 500 objets issus des fouilles qui ont été effectuées sur le site de Melka Kunture sous la direction du Professeur (Jean) Chavaillon“, a déclaré le ministre français.”Ces objets, qui d’un commun accord avaient été envoyés en France pour étude, trouvent désormais leur place dans les collections paléontologiques éthiopiennes.», a ajouté le ministre, en visite en Ethiopie dans le cadre d’une tournée africaine.
“Il s’agit d’une livraison et non d’une restitution dans la mesure où les objets n’ont jamais été inclus dans les collections publiques françaises.», a précisé Laurent Serrano, conseiller culturel à l’ambassade de France à Addis-Abeba. “Ces artefacts, datant d’entre un et deux millions d’années, ont été découverts lors de fouilles menées pendant plusieurs décennies sur un site proche de la capitale éthiopienne.e», a-t-il ajouté.
Parallèlement à cette passation de pouvoir, Jean-Noël Barrot a annoncé le lancement d’un nouveau projet, baptisé « Patrimoine durable en Ethiopie », prolongement du projet « Lalibela durable », en faveur de la valorisation de sites centenaires. en s’appuyant sur l’expérience acquise par les communautés locales, les autorités politiques et religieuses, ainsi que la recherche scientifique.
Pour ce nouveau projet, la France apportera sept millions d’euros après les trois millions pour Lalibela, ville emblématique du nord de l’Ethiopie qui doit sa renommée à ses églises creusées dans la roche. Depuis deux ans, elle a également contribué à hauteur de 25 millions d’euros à la rénovation du Palais national, transformé en musée national.
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