L’Espagne a l’un des taux de piratage sportif les plus élevés d’Europe, selon une étude de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO).
Le piratage des contenus sportifs audiovisuels n’épargne personne. Le streaming illégal a augmenté dans la plupart des pays, même si une tendance à la baisse a été observée ces derniers mois, selon une étude récente de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO). en question.
Le piratage de l’IPTV reste néanmoins un défi très important à relever pour tous les ayants droit et les pays concernés, notamment la France, « avec une base d’utilisateurs croissante qui accède à des contenus sportifs et télévisuels en direct piratés », note l’EUIPO. C’est aussi le cas du football espagnol, qui s’efforce lui aussi de lutter contre ce fléau.
« Le piratage des événements sportifs en Europe a augmenté de 36,5 % entre 2021 et 2023, indique vendredi la Liga dans un communiqué. Dans le cas de l’Espagne, l’accès mensuel moyen par utilisateur à des contenus sportifs piratés reste 25 % plus élevé que la moyenne de l’UE.
La Ligue espagnole de football professionnel note que l’Espagne enregistre l’un des taux de piratage sportif les plus élevés d’Europe, « avec un Espagnol sur trois consommant du contenu piraté », selon le cabinet de conseil spécialisé YouGov en mai 2024, et avec « 59 % des Espagnols consommant spécifiquement du contenu piraté ». contenu au moins une fois par mois », selon les données d’Ampère au quatrième trimestre 2023.
Javier Tebas, président de la Liga, a critiqué les plateformes et les grandes entreprises qui « profitent » de ces données : « Il existe encore beaucoup de protection de la part de grandes entreprises comme Google, X ou Cloudflare. »
55% des téléspectateurs auraient regardé OM-PSG illégalement
En France, le piratage est en baisse, selon une étude Arcom réalisée entre fin octobre et début novembre, sauf pour les contenus sportifs. L’Autorité de régulation a estimé le montant du manque à gagner pour le secteur sportif à 290 millions d’euros.
En 2023, la consommation de contenus audiovisuels et sportifs issus de flux illégaux a coûté 1,5 milliard d’euros à l’économie française, rapporte l’Autorité de régulation. Ils représentent également un manque à gagner de 420 millions par an pour l’État en recettes sociales et fiscales.
Selon l’enquête réalisée par Arcom, le dernier classique entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain a été suivi par 55% des téléspectateurs grâce aux box IPTV connectées.
Très critiqué pour sa politique tarifaire dès son arrivée sur le marché, DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, est accusé d’avoir alimenté le piratage. “Quand on a des prix exorbitants, on est sûr d’alimenter le piratage”, a déclaré le mois dernier le président de l’Arcom, lors de son audition par la commission de la culture du Sénat.
Poursuivant une politique promotionnelle agressive menée à la rentrée, DAZN a proposé une nouvelle remise sur son abonnement principal dans le cadre du Black Friday, proposant une offre à 14,99 euros (avec engagement 12 mois), au lieu de 29,99 euros, le prix initial. Plusieurs milliers de services illégaux et de box IPTV ont été bloqués depuis le début de l’année.