La Défense révise sa politique d’assouplissement sur l’habillement et l’hygiène des soldats.

La Défense révise sa politique d’assouplissement sur l’habillement et l’hygiène des soldats.
La Défense révise sa politique d’assouplissement sur l’habillement et l’hygiène des soldats.

Les Forces armées canadiennes assouplissent certaines règles sur la tenue vestimentaire et l’hygiène des soldats après avoir constaté le mécontentement des rangs face à des mesures plus souples introduites il y a deux ans.

En septembre 2022, les Forces armées canadiennes ont abandonné presque toutes les restrictions concernant la longueur et la couleur des cheveux, la longueur des ongles et les tatouages ​​faciaux. Ces changements ont été introduits parallèlement à l’introduction de nouveaux uniformes non genrés.

Cependant, une enquête menée dans les rangs par le ministère de la Défense a révélé que ces nouvelles mesures n’ont pas été bien accueillies par une grande partie des militaires. Au point que l’état-major a ressenti le besoin de corriger la situation, sans jeu de mots.

De nouvelles règles révisées sur la longueur des cheveux et de la barbe entrent donc en vigueur aujourd’hui.

Ainsi, les membres des Forces armées canadiennes (FAC) doivent désormais limiter leur barbe à 2,5 centimètres de longueur et de volume. Les cheveux – tant pour les hommes que pour les femmes – doivent être attachés en arrière, loin du visage et du col. Les accessoires utilisés pour attacher les cheveux doivent être noirs ou de la même couleur que les cheveux du membre. FAC.

Selon le commandant militaire en chef du pays, le général Wayne Eyre, qui est l’un des instigateurs de ces détentesla réticence rencontrée face à ces changements est plutôt générationnelle.

Certaines personnes se sentaient profondément mal à l’aise, selon leur génération.Le général Eyre a déclaré dans une récente interview à l’émission Rosemary Barton en directdiffusé sur les ondes de Radio-Canada.

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Le chef d’état-major des Forces armées canadiennes, le général Wayne Eyre (photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / Lars Hagberg

La nouvelle génération est assez à l’aise avec ce sujet, et nous avançons donc un peu vers l’inconnu. Nous devons être prêts à expérimenter. Si cela ne fonctionne pas bien, nous nous adaptons.

Une citation de Général Wayne Eyre, chef d’état-major de la Défense

La confiance et l’image des militaires affectées

Toutefois, en procédant à ces changements, les Forces ont modifié l’un des plus anciens codes militaires, auquel de nombreux soldats tiennent manifestement encore.

Selon l’enquête du ministère de la Défense, Radio-Canada une copie a été obtenue, ces nouvelles règles affectent la confiance que les soldats ont envers leurs supérieurs et l’image que l’armée projette dans la société.

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Le lieutenant Alex Roy, officier des affaires publiques de la Marine, arbore une coiffure plus longue autorisée par les règles assouplies des FAC.

Photo: Radio-Canada / Estelle Côté-Sroka

Ces changements ont également suscité plusieurs critiques en dehors des rangs où l’aspect a été dénoncé ébouriffé et négligé personnel militaire canadien. Ce qui compromet l’efficacité et le moral des FACselon l’étude.

La FAC n’est pas d’accord avec les changements apportés à la politique du code vestimentaire FACmalgré le soutien de la chaîne de commandement et des pairs, et ce manque d’accord est associé à une moindre confiance dans le leadership”,,”text”:”Une grande partie de la population des FAC n’est pas d’accord avec les changements apportés à la politique vestimentaire des FAC, malgré le soutien de la chaîne de commandement et des pairs, et ce manque d’accord est associé à une moindre confiance dans le leadership”}}”>Une grande partie de la population de FAC n’est pas d’accord avec les changements apportés à la politique du code vestimentaire de FACmalgré le soutien de la chaîne de commandement et des pairs, et ce manque d’accord est associé à une moindre confiance dans le leadershiplit-on dans l’étude menée entre novembre 2023 et janvier 2024.

La plupart (44,2 %) des membres de la FAC les personnes interrogées n’étaient pas d’accord avec l’idée que les nouvelles règles étaient bonnes pour l’armée, tandis qu’environ un tiers (33,4 %) les soutenaient.

On a demandé aux membres s’ils pensaient que l’assouplissement des règles d’hygiène personnelle renforçait l’identité que l’armée souhaitait projeter ; 54 % ont répondu non.

L’armée de terre serait également la plus réticente à ces changements, selon les auteurs de l’enquête. Les règles assouplies seraient plus largement acceptées dans la marine et, dans une moindre mesure, dans l’armée de l’air.

L’enquête indique que certaines des plaintes les plus vives proviennent des soldats de base, ceux qui sont chargés de faire respecter au quotidien les règles d’habillement et d’hygiène.

Parmi les militaires s’identifiant à un orientation sexuelle minoritaireen revanche, 68% considèrent que ces changements sont bénéfiques et qu’ils les rendent fiers de servir leur pays, souligne l’enquête.

Les militaires qui s’identifient à un minorité visible seraient également plus enclins à approuver les avantages intrinsèques de ces changements.

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Dans un communiqué, le ministère de la Défense nationale a minimisé l’importance des révisions entrées en vigueur aujourd’hui.

Le ministère a déclaré que les directives sur le code vestimentaire sont continuellement révisées, mais les résultats de l’enquête ne sont qu’une partie du raisonnement derrière les mises à jour.

« Beaucoup de bruit » dans les rangs

Pour Charlotte Duval-Lantoine, chercheuse spécialisée dans les questions sociales au sein de l’armée, il ne fait aucun doute que cet assouplissement des normes a divisé les membres de l’armée. FAC.

Il y a eu beaucoup de bruit autour de ces règles vestimentairesdit à Radio-Canada chercheur à l’Institut canadien des affaires mondiales.

Cela ne me surprend pas. Nous savons que, d’un point de vue démographique, la plupart des militaires sont conservateurs.

Une citation de Charlotte Duval-Lantoine, chercheuse à l’Institut canadien des affaires mondiales

Elle a déclaré qu’il était important de tenir compte du contexte dans lequel les règles ont été assouplies. En septembre 2022, la crise des inconduites sexuelles dans l’armée était à son apogée, ce qui a contribué à un sentiment de cynisme dans les rangs à l’égard des mesures précipitées.

Quand on voit des changements d’une telle ampleur se produire à l’époque, il est difficile de ne pas croire que cela s’est produit en raison du contexte politique et social extérieur à l’armée.dit-elle.

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Les forces armées ont été les plus réticentes aux codes vestimentaires et d’hygiène assouplis. (Photo d’archives)

Photo : Reuters / INTS KALNINS

Des soupçons selon lesquels l’assouplissement des règles faisait partie d’une sorte d’agenda politique émanant du gouvernement Trudeau ont éclaté dans la communauté des vétérans à l’automne 2022, lorsque le lieutenant-général à la retraite Michel Maisonneuve a publiquement attaqué les changements lorsqu’il a reçu le prix Vimy de l’Institut de la Conférence des associations de la défense.

[…] où les uniformes sont devenus un moyen d’expression personnelle plutôt qu’un symbole de fierté et d’unité collective. Les uniformes ne sont plus uniformes”, “texte” : “Je vois une armée[…] où les uniformes sont devenus un moyen d’expression personnelle plutôt qu’un symbole de fierté et d’unité collective. Les uniformes ne sont plus uniformes”}}”>Je vois une armée […] où les uniformes sont devenus un moyen d’expression personnelle plutôt qu’un symbole de fierté et d’unité collective. Les uniformes ne sont plus uniformesM. Maisonneuve a fait part à l’auditoire des officiers qui ont répondu à son discours par une ovation debout.

Un autre ancien officier supérieur, qui était au commandement du personnel militaire lorsque les changements ont été proposés pour la première fois en 2016, rejette l’idée selon laquelle les changements étaient une réponse politique aux tendances en matière de justice sociale.

Le brigadier-général à la retraite Scott Clancy a déclaré que les examens ont commencé comme un exercice de réflexion sur la meilleure façon de refléter l’évolution de la société canadienne – quelque chose qui, admet-il, constitue toujours un défi pour l’armée.

Il n’a pas été facile, dit-il, de faire comprendre aux Forces armées canadiennes que la performance individuelle compte plus que la tenue vestimentaire, a-t-il ajouté, en particulier dans l’armée, qui a moins de critères pour évaluer les soldats que les sections plus spécialisées de l’armée. FAC.

Je suis pilote. Je me fichais que les gens aient des ongles colorés et des cheveux de couleurs différentes. Ce qui comptait pour moi, c’était qu’ils soient d’excellents techniciens et qu’ils sachent faire leur travail.

Une citation de Scott Clancy, brigadier général à la retraite

L’enquête interne montre que l’armée est également divisée sur ce point et recommande une étude plus approfondie, car des désaccords internes sur ce que l’on appelle l’efficacité opérationnelle suggérer d’éventuelles conséquences imprévues pour la préparation au combat des forces armées.

Avec des informations de Murray Brewster

 
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